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AFRIQUE

3ème jour du procès Dabira : la cour édifiée par les dépositions du témoin de l’accusation


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 18 Mai 2018


Le procès du général Norbert Dabira s’est poursuivi, ce 17 mai 2018, avec l’audition du témoin de l’accusation, le général de division Nianga Ngatsé Mbouala. La défense de l’accusé a par contre, souhaité l’audition de certaines personnalités du gouvernement citées nommément aussi bien par leur client que par le témoin de l’accusation.


Le général Nianga Ngatsé Mbouala, au cours de sa déposition.
Le général Nianga Ngatsé Mbouala, au cours de sa déposition.
La quatrième journée de l’audience du procès Dabira, le vendredi 18 mai 2018, sera consacrée à l’audition du ministre de l’intérieur, Raymond Zephyrin Mboulou et certainement de la bande audio, qui constitue les scellés que présentera la cour.

Cette bande audio a été écoutée pour la première fois par l’accusé et le témoin de l’accusation en présence du ministre Mboulu, selon les dépositions de l’accusé et du témoin de l’accusation, le général Nianga Mbouala. Ce dernier a déclaré à la cour qu’il avait été appelé le 11 décembre 2017, par le ministre Mboulou qui lui avait précisé qu’il avait déjà reçu l’amiral Dominique Okemba et le général Dabira.

Selon le ministre Mboulou, a poursuivi le témoin, le général Dabira avait écouté la bande audio et n’aurait pas reconnu sa voix. Pour le général Nianga Mbouala, c’est « le général Dabira qui est venu le consulter deux fois pour organiser un complot contre le chef de l’Etat …, je pèse bien mes mots. Le général était venu me voir dans mon bureau et m’a proposé de faire un coup d’Etat », a-t-il insisté.

Mais, revenu à la barre, l’accusé Dabira a rejeté ces allégations. « Moi, je suis venu le dissuader pour le complot et il est venu me persuader», a-t-il affirmé.

Face à cette confusion, le président de la cour, Christian Oba a fait observer que « parmi les deux généraux, on ne sait pas qui dit la vérité ». Aussi, pour éclairer davantage la lanterne de la cour, la décision a été prise d’auditionner le ministre de l’intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou. Toutefois, la défense a fait recours à l’article 577 du code pénal qui suggère les ministres ne peuvent comparaître, à titre de témoin que sur autorisation du conseil des ministres.

Pour leur part, les avocats de la partie civile ont, dans ces conditions, proposé que la cour, le ministère public, les avocats de la partie civile et la défense se transportent au domicile du ministre pour son, audition. La cour a levé l’audience et a promis répondre à cette question, le 18 mai, au cours de la 4ème journée du procès.

On observe qu'en en dépit des dépositions de l'accusé et du témoin de l'accusation, il n' ya pas de doute que
le complot a bel et bien existé










 



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