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AFRIQUE

Afrique : l’injustice, l’exclusion, la pauvreté et l’absence de dialogue accentuent les crises, estime Moussa Faki


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 6 Décembre 2020



Le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré dimanche, au cours du 14ème sommet extraordinaire de l'UA, que le continent africain "abrite le plus grand nombre de foyers de violence" et "qu'aucune région de l’Afrique n’échappe en réalité à leur ravage", alors que "partout dans le monde", les armes "se sont tues ou ont diminué d’intensité".

Il estime qu'il faut "s’interroger sur cette situation particulièrement peu glorieuse aux conséquences désastreuses pour les pays et les populations" :
A la réflexion et l’évaluation, nous devons nous rendre à l’évidence que taire les armes n’est possible que si nous nous attaquons sans faiblesses aux causes profondes de leur utilisation. Ces causes, comme tout le monde le sait, sont les déficiences de l’État dans la gouvernance politique et économique qui se traduit concrètement par l’injustice, l’exclusion, l’extrême pauvreté, la dégradation du système éducatif, voire la carence de services sociaux de base, la corruption et l’absence de dialogue.

Moussa Faki Mahamat évoque d'autres facteurs qui accentuent les désastres sur le continent :
La dégradation des conditions climatiques, la multiplication des catastrophes naturelles, la propagation des pandémies à l’instar de la covid 19, ont ajouté à leur impact négatif à cet ensemble fragilité.

Aux manquements de l’État dans l’accomplissement de ses obligations, s’ajoutent comme facteurs de complication les convoitises et les interférences étrangères dont les intérêts et motivations sont aux antipodes de ceux de l’Afrique.

Selon lui, "le panorama des crises dans notre espace africain est tristement saisissant" : Sahel, Lac Tchad, Somalie, Libye, Sahara occidental, Corne de l'Afrique, Afrique australe, etc.
La profusion des armes et l’absence quasi-totale de leur contrôle ont augmenté toutes les formes de violence : conflits intercommunautaires, extrémisme violent, grand banditisme urbain et rural, braconnage à grande échelle, trafics de tout de genre. Le bruit des armes a rompu l’équilibre social harmonieux, paisible et heureux qui prévalait dans les sociétés africaines.

"La présence rassurante de l’État, la primauté de la justice, l’éradication de la pauvreté, le respect scrupuleux des mécanismes institutionnels, le choix définitif du dialogue, etc, méritent d’être promus en tant qu’instruments d’éloignement de tout risque d’utilisation des armes", indique le président de la Commission de l'Union Africaine.

Malgré un "panorama" qui "n’est pas très reluisant", Moussa Faki Mahamat reconnait que "certains progrès ont été réalisés". Il en est ainsi du règlement et de l’atténuation de certaines crises telles qu’en RCA, au Soudan, au Sud Soudan et en Somalie.



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