COMMUNIQUE N°035/14
Depuis le 10 Décembre 2012, date du début des évènements qui continuent de secouer notre pays, le peuple Centrafricain dans sa majorité a été exclu de tout processus de résolution des crises qui le concerne directement.
Cette guerre fratricide par mercenaires et groupes armés étrangers interposés, pour des raisons inavouées déguisée en conflit religieux imposée au peuple centrafricain, a atteint son summum avec des assassinats massifs, pillages et viols des compatriotes chrétiens et musulmans.
La République Centrafricaine et le Peuple Centrafricain sont pris en otage avec des menaces de partition inadmissible. La patrie est en danger, où êtes-vous, sages de Centrafrique ; où êtes-vous cadres centrafricains ; où êtes-vous jeunesse centrafricaine ; où êtes-vous femmes centrafricaines ; où êtes-vous leadeurs politiques et organisations politiques ; où êtes-vous sociétés civiles ? L’heure est très grave, c’est le moment où jamais, tu dois relever ton visage, prendre tes responsabilités. Prouver que le peuple centrafricain existe et qu’il est prêt à prendre sa destinée en main. Le Conseil National de Transition a fait ce qu’il peut, la communauté internationale est là pour assister et non pour nous remplacer; les autorités de la transition seules ne peuvent faire des miracles Le Secrétaire Général des Nations Unies ainsi que toutes les personnalités mondiales sont unanimes pour affirmer que la résolution de ces crises revient avant tout au peuple centrafricain.
Peuple Centrafricain, nous connaissons ta maturité, nous connaissons ta détermination, nous savons que quand tu décideras tu arriveras
À partir de ce moment décisif, l’union sacrée s’impose ; laissez de côté les intérêts égoïstes et partisans, plus de RDC, plus de MLPC, Plus d’Ex-Seleka, plus d’Anti-Balaka, plus de musulmans, plus de chrétiens, plus de calculs politiciens car il n’y aura pas de vainqueur
On aura beau changer des dirigeants de la transition, on aura beau augmenter le nombre des forces militaires étrangères, aucun miracle ne s’opérera sans l’implication directe de tout le peuple centrafricain. Nous appelons avec insistance tous les fils et filles de la République Centrafricaine que l’heure du sursaut national est arrivée. Une concertation Nationale est plus que jamais nécessaire pour donner une feuille de route crédible et consistante aux dirigeants de la transition afin de garantir l’intégrité territoriale, la consolidation de l’unité nationale, la paix et le retour à la démocratie.
Décisions, que ça soit au Tchad ou au Congo, la déportation de nos frères vers le nord, le peuple Centrafricain a toujours été absent.
Conformément à l’article 1 de la charte Constitutionnelle qui fait office de constitution durant toute la période de la transition, La République Centrafricaine est un État de droit, souverain, indivisible, laïc et démocratique.
Le peuple Centrafricain aspire à la paix et à l’unité nationale, la République Centrafricaine n’est pas constituer que de musulman ou chrétien, le Nord n’est pas seulement constituer de Musulman ni le Sud que de Chrétien mais de toutes les couches sociale et ethnique. Comme le confirme notre volonté à nous tous les Centrafricains, à travers la constitution en son article 2, le principe de la République est « LE GOUVERNEMENT DU PEUPLE PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE ».
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par voie de référendum ou par ses représentants.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice ni l'aliéner.
Fort de ce constat, le Collectif « Touche pas à ma constitution » lance un appel patriotique et individuel, aux politiques, aux organisations des femmes, aux différentes confessions religieuses, aux paysans, à tous les Centrafricains pour éviter la partition du pays et préserver l’intégrité territoriale.
Il est temps de reprendre notre droit, de regagner notre unité, notre dignité à travers une Conférence Nationale Souveraine car le peuple Centrafricain demeure Souverain en dépit de cette crise.
Nous lançons un appel à la Communauté Internationale, à tous les amis de la République Centrafricaine de se mobiliser pour la tenue de cette Conférence qui est la condition sine qua non de sortie de crise dans les brefs délais.
Le collectif demeure mobilisé pour le respect des droits de l’homme et de la Charte constitutionnelle.
Fait à Dakar le, 02 Mai 2014
LE COORDONATEUR GENERAL ADJOINT
GERARD NGA BOUKANGA GONOGUELE