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TCHAD

COP 30 : le ministère de l’Environnement mobilise ses partenaires autour de la dépression de Bodélé


Alwihda Info | Par Abdelaziz Oumar Hassaballah - 7 Novembre 2025


En prélude à la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP 30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil, le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Hassan Bakhit Djamous, a présidé ce vendredi 7 novembre 2025 une journée d’information et de sensibilisation consacrée à la dépression de Bodélé.


Cette rencontre, organisée en présence de la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, Fatimé Aldjinneh Garfa, des chefs de missions diplomatiques et de nombreux partenaires techniques et financiers, visait à mobiliser la communauté internationale autour de la reconnaissance de la dépression de Bodélé comme un service écosystémique mondial, tout en mettant en lumière le rôle écologique des poussières africaines.

Un plaidoyer pour une coalition africaine

Le ministre Hassan Bakhit Djamous a rappelé que le Tchad souhaite, à travers cette initiative, constituer une coalition africaine des pays producteurs de poussières bénéfiques, regroupant plusieurs États sahélo-sahariens. Ce plaidoyer s’inscrit dans la vision d’une gestion concertée et durable de ces phénomènes naturels au profit du climat mondial.

De son côté, la ministre déléguée Fatimé Aldjinneh Garfa a souligné les efforts du gouvernement tchadien pour faire de Bodélé un pôle d’excellence en matière de recherche scientifique, d’observation climatique et d’éducation environnementale.

La dépression de Bodélé, un trésor écologique mondial

Située dans la région désertique du Djourab, au nord du Tchad, entre le massif du Tibesti et les monts de l’Ennedi, la dépression de Bodélé s’étend jusqu’au Borkou. Ses poussières minérales, portées par les vents d’harmattan, jouent un rôle déterminant dans l’équilibre écologique mondial.

Selon plusieurs études menées par la NASA, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la FAO, ainsi que les universités de Leeds (Royaume-Uni) et de São Paulo (Brésil), la dépression de Bodélé contribue à : la régulation du carbone, la fertilisation naturelle des sols, et la résilience des écosystèmes terrestres et marins.

Un lien vital entre le Sahara et l’Amazonie

Les particules de Bodélé, transportées par les vents, fertilisent les terres africaines, stimulent la photosynthèse marine et apportent des nutriments jusqu’à la forêt amazonienne, située à plusieurs milliers de kilomètres.

Ainsi, le désert du Tchad agit comme un véritable poumon minéral, soutenant l’un des principaux poumons verts de la planète : la forêt amazonienne.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)