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INTERNATIONAL

COP27 : l'absence d'élimination progressive des combustibles fossiles constitue une menace


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Novembre 2022



Sharm El-Sheikh, Egypte - Alors que les résultats finaux des négociations climatiques de l'ONU en Egypte (COP27) sont annoncés à l'aube, le texte ouvre la voie à la poursuite de l'expansion des combustibles fossiles et à l'augmentation des impacts climatiques, déclare 350.org.

Cette conférence était censée être la "COP africaine", c'est-à-dire la "COP de mise en œuvre", mais sous l'influence de l'industrie des combustibles fossiles, la présidence égyptienne, les États-Unis, l'Union européenne, la Chine, les pays du Golfe et le Japon, entre autres, n'ont pas tenu leurs promesses.

Le texte final fait référence à la science, aux conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), réaffirme l'objectif de 1,5°C et inclut un langage sur les énergies renouvelables et les transitions justes. Toutefois, il les compromet en omettant d'inclure une élimination progressive, juste et équitable, de tous les combustibles fossiles.

Les pays riches ont reconnu la nécessité d'un fonds d'intervention pour les pertes et dommages subis par les pays en développement, ce qui constitue une avancée significative. Cela témoigne du leadership des pays touchés et de la société civile, qui ont tenu bon sur cette question cruciale de la justice climatique. Cependant, le fait que le texte n'inclue pas un langage critique pour l'élimination progressive des combustibles fossiles menace ces gains. L'utilisation continue des combustibles fossiles alimentera davantage le changement climatique et entraînera une augmentation des pertes et des dommages.

Bien que la COP ait vu les principaux producteurs de charbon, de pétrole et de gaz, dont l'UE, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Inde, suivre l'exemple de pays comme Tuvalu et approuver les appels à l'élimination progressive des combustibles fossiles, grâce à la société civile au niveau national et à Sharm El-Sheikh, cette ambition a été contrecarrée par l'influence de l'industrie des combustibles fossiles.

Des progrès ont été réalisés en dehors du cadre des Nations unies, avec des pays comme le Kenya, les Fidji, Tuvalu et le Chili, qui se sont engagés à éliminer progressivement les combustibles fossiles en devenant membres de l'alliance "Beyond Oil and Gas". D'autres espoirs viennent d'Amérique latine, avec la Colombie qui fait preuve de leadership et de volonté politique en appelant au financement d'une transition énergétique juste, et avec le président élu Luiz Inácio Lula da Silva, le retour du Brésil dans les négociations sur le climat. Parallèlement aux discussions de la COP, le G20 à Bali, en Indonésie, a reconnu la nécessité de réduire rapidement l'utilisation des combustibles fossiles pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux de 2030.

Lors de cette COP, des militants du monde entier ont réaffirmé que la crise climatique est une question de droits humains. En travaillant ensemble, les groupes autochtones, les communautés de première ligne, les groupes de femmes et d'hommes, les réseaux de personnes handicapées et les militants des droits de l'homme du monde entier ont clairement indiqué que la justice climatique et environnementale n'est pas possible sans justice sociale. Le mouvement mondial pour le climat continuera à jouer un rôle de premier plan en racontant des histoires de résilience, en dénonçant les mensonges de l'industrie des combustibles fossiles et en luttant pour des solutions réelles, justes et accessibles.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)