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AFRIQUE

Cameroun : 16 Tchadiens condamnés pour "tentative d’assassinat" en Guinée Equatoriale


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Mars 2022


Selon l’extrait du plumitif d’audience ordinaire spéciale du Tribunal militaire de Yaoundé, tenue le 14 mars 2022 au Tribunal militaire d’Ebolowa, chef-lieu de la région du Sud, et dont Alwihda Info a obtenu une copie, les faits portent sur : « coaction de tentative d’assassinat, port et détention illégaux d’armes et munitions de guerre, hostilités contre la patrie, introduction, transportation, importation, transformation, entre position illégales des armes et munitions, … et immigration clandestine ».


L’on apprend également qu’après l’audience du Tribunal militaire présidé par le colonel Misse Njone Jacques, l’action publique a été éteinte à l’égard du nommé Moustapha Brahim Cheni, pour cause de décès le 26 mars 2021. Par ailleurs, le nommé Ahmat Margaye est déclaré non coupable des faits de conspiration d’assassinat et autres.

En dehors des 16 coupables de condamnation à de lourdes peines (30 à 35 ans d’emprisonnement ferme), certains accusés reconnus coupables, bénéficient « des circonstances atténuantes en raison de leur qualité de délinquants primaires et eu égard à leur bonne tenue à la barre ». A la suite de cette sentence du Tribunal militaire de Yaoundé, tenue à Ebolowa, dont dépend la ville de Kye-Ossi, où les présumés ont été appréhendés, Me Emmanuel Simh, avocat au barreau du Cameroun, conseil des accusés, a interjeté appel en faveur des 16 accusés tchadiens, le 17 mars 2022. Il faut rappeler qu’au début de l’année 2018, les autorités équatoguinéenes avaient annoncé avoir déjoué, avec l’aide du Cameroun, un coup d’Etat destiné à renverser le président Theodoro Nguema Obiang.

En effet, dans la nuit du 27 au 28 décembre 2017, une trentaine d’hommes présentés comme des « mercenaires », de nationalité soudanaise, tchadienne et centrafricaine, avaient été interpellés par les forces de sécurité à Kye-Ossi, ville camerounaise proche de la frontière équato-guinéenne1. Ces « mercenaires » auraient eu l’intention de traverser la frontière à Ebeyiyin pour soutenir un coup d’Etat.

Le complot aurait été ourdi par un groupe « de l’opposition radicale exilée en Europe », avec l’appui de « financements français » et de « mercenaires étrangers », avait-on appris du site d’information Cameroon-Info. Plusieurs personnes appréhendées, étaient ainsi jugées pour leur implication dans cette tentative de coup d'État, parmi lesquelles des ressortissants tchadiens.



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