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AFRIQUE

Centrafrique : difficile quotidien des réfugiés sud-soudanais qui sont à Obo


Alwihda Info | Par Arsène-Jonathan Mosseavo - 16 Juin 2019



Centrafrique : difficile quotidien des réfugiés sud-soudanais qui sont à Obo. © A-J.M
Centrafrique : difficile quotidien des réfugiés sud-soudanais qui sont à Obo. © A-J.M
Arrivés en Centrafrique en 2015, fuyant la guerre au Soudan du Sud, des milliers de réfugiés Sud-soudanais sont depuis 2016 à Obo, chef lieu de la préfecture du Haut Mbomou, située à l’Extrême –Est de la République Centrafricaine. Accueillis en 2015 à Bambouti puis transférés en 2016 à Obo par le HCR, ces refugiés sont logés dans un grand camp - de plus de 350 abris repartis dans 5 blocs. 

Selon les statistiques fournis par le HCR, 2481 réfugiés sud-soudanais sont recensés à Obo. D’autres ont décidé de retourné – ils sont menacés et ne peuvent plus accepter de tels traitements. 

L’espoir et la peur au ventre 

Trois ans passés à Obo, femmes, enfants, jeunes et vieillards vivent dans la quiétude parce qu’ils ont fui le pire dans leur pays d’origine pour se refugier en Centrafrique, à Obo, précisément. Des moyens sobres de subsistance et de divertissement sont mis à leur disposition par le HCR : école, accès gratuit aux soins de santé, terrains de sports etc…

Solange, une des jeunes réfugiées affirme qu’il y a le vivre-ensemble dans le camp et les autochtones d’Obo mais c’est difficile de trouver à manger. « Nous ne pouvons pas aller aux champs de peur d’être agressées ». Avis partagé par plusieurs jeunes qui sont dans le camp tels qu’Abel, responsable des jeunes réfugiés sud-soudanais.

A cela s’ajoute l’insécurité car ils ne peuvent plus se déplacer au-delà de 5 km pour faire la chasse ou travailler dans des champs privés pour avoir un peu d’argent pour répondre aux besoins de leurs familles.

Ces refugiés sont également victimes de fausses accusations liées à certains actes qu’ils n’ont pas commis. C’est l’enclavement. 

C’est difficile de joindre les deux bouts avec le peu que le HCR donne par ménage, soit 6.000 FCFA (environs 10 euros) par mois, a déploré l’un des réfugiés. Il souhaiterait que le quota par ménage sois respecté pour répondre aux nombreux besoins de survie. 

Centrafrique : difficile quotidien des réfugiés sud-soudanais qui sont à Obo. © A-J.M
Centrafrique : difficile quotidien des réfugiés sud-soudanais qui sont à Obo. © A-J.M
Insécurité et la peur, certes,  « il y’a l’espoir de retourner un jour au Sud-Soudan avec le concours du HCR », précise Abel. En attendant, l’agence des Nations –Unies en charge des réfugiés a appuyé la formation de quelques jeunes réfugiés en informatique, construit une école moderne à quelques mètres du camp. D’autres sollicitent des formations professionnelles telles que la maçonnerie et la couture. 

Les regards des uns et des autres sont parfois émotionnels du fait du dépaysement- chez certains c’est l’espoir et le courage. 

Qu’à cela ne tienne, les réfugiés sud-soudanais et ceux de la République Démocratique du Congo s’activent en synergie dans les préparatifs de la Journée Mondiale des Réfugiés qui sera célébrée le 20 Juin 2019 à Obo.

Des détails sur les temps forts de cette célébration particulière dans nos prochaines publications.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)