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Centrafrique : Le comble du ridicule


Alwihda Info | Par ​​​​DOUMONRI Ghislain - 17 Juillet 2013



Les «Générals», comme aime le dire ostensiblement Michel Dotodjia et les colonels SELEKA sont aujourd’hui à la une de l’histoire de par leurs nombreuses frasques et pratiques macabres qui rappellent l’histoire de l’expansion et de la conquête islamique. 
 
Il était une fois une République Centrafricaine dont la superficie du territoire est de 623000 km2. La population de ce pays était estimée à environs 4,5 millions d’habitants avec la communauté chrétienne estimée à 80%, musulmane à 10%, animiste à 10% (statistique CIA/ONU). Ce pays se trouve au cœur de l’Afrique et très naturellement au cœur du monde. 

Depuis mars 2013, ce pays a disparu laissant place à la République Islamique et Sanguinaire de Centrafrique (RISCA). En moins de six mois, la population de cette jeune et nouvelle république est désormais estimée à plus de 4,5 millions avec la répartition suivante : chrétiens : 60%, musulmans 30%, animiste 10%.Un fait évocateur n’est ce pas ? 

Dans ce pays, il n’y a plus d’autre métier de valeur que celui d’être militaire. Bien que cette jeune république n’ait pas d’école militaire, d’école de formation des officiers contrairement à la RCA qui en avait une, l’armée nationale de ce pays (SELEKA) était créée qu’en 2012 contrairement à l’Armée de la RCA (FACA) qui fut créée en 1960. 
 
Ce jeune pays a fait des avancés spectaculaires. Suivons le début de cette jeune république.
 
La jeune République Islamique et Sanguinaire de Centrafrique (RISCA) a vu le jour le 24 Mars de l’année 2013. Cette jeune république est née après une lutte armée entre elle et la République Centrafricaine (RCA) qu’elle a fini par annexée. Après cette annexion, elle se retrouve sans administration publique comme privée, civile come militaire. Mais ce qui est très remarquable et qui est à apprécier à cette jeune nation, c’est qu’elle a su tenir le cap.      

Avec seulement quatre mois d’existence avec 0 école militaire, 0 centre d’Instruction, 0 école de formations des officiers, elle a eu quand même par miracle à faire sortir comme des champignons, plus de 6000 officiers de tous genres (du grade de Sous Lieutenant à celui de Général) et plus de 3000 sous officiers sans compter les simples gradés. Et la particularité dans tout ça, c’est que c’est une armée qui n’a pas d’hommes de rangs. Il n’y a aucun soldat dans l’armée (SELEKA) de la RISCA. Le plus petit soldat de cette armée à au moins un galon de Caporal sur son épaule. Et c’est une armée estimée à au moins 22.000 hommes. On dit souvent que la comparaison n’est pas raison, n’est ce pas ? Contrairement à l’armée de la RCA (FACA) oscillait à 26 officiers généraux au total, la jeune armée de la RISCA (SELEKA) quand a elle déjà 69 généraux (des généraux de brigade aux généraux d’armée) tous sortis d’aucune école militaire puisque la RISCA n’en a pas et ne sachant pas lire, écrire et parler français. Il y’a au moins 183 colonels recenser (sans compter ceux de la région de Vakaga compte tenu de son éloignement) selon les documents confidentiels de la (Commission d’Identification Mixte FACA – SELEKA) contrairement aux 57 colonels des FACA. Dans cette République même le Président de cette jeune république est sous les influences de « ses Générals ». Mais le paradoxe est que ce n’est pas l’armée de la RISCA, mais c’est l’armée du Président de la RISCA et cela est reconnu réciproquement. Les SELEKA disent, « nous sommes les éléments de Djotodia ». Et Djotodia à son tout ne cesse de dire « mes générals » ou encore « A moléngué ti mbi ti SELEKA » (traductions littérales : mes enfants de la SELEKA). Dans cette république, « les générals » ont le plein pouvoir, à l’exemple de Noureddine ADAM qui souffre atrocement d’un analphétisme béant, mais dans la République Islamique Sanguinaire Centrafricaine (RISCA), le ridicule ne tue pas. Malgré qu’il souffre d’une constipation verbale avancée, ce « général », occupe le poste de ministre d’Etat. Dans cette jeune république, le Président a fait des généraux « ses générals » des responsables administratifs au lieu d’être des responsables militaires. Au lieu que « ses générals » gèrent des hommes (bataillon) ils gèrent des préfectures, l’administration financière et les domaines de l’Etat. La charge des détachements militaires sont retirés entre les mains de l’Etat Major de l’Armée et confiés aux généraux qui, chacun à soit une préfecture, soit une zone stratégique des finances à gérer soit à une parcelle du foret centrafricain à exploiter. Les généraux nomment les colonels selon sa propre préfecture qu’il gère, assortie du pouvoir de signer les décrets par délégation. Ceux qui sont sur les « régions financières » (régies financières made in SELEKA) désignes les récepteurs (toujours SELEKA) qui sont chargés de la collecte des fonds par tous les moyens : (braquage, pillage, enlèvement ou kidnapping contre rançon). C’est dans cette logique que la route Bangui – Garoua - Boulaye est gérée par un « des générals » de la SELEKA (Général Arda de nationalité soudanaise), dont les agents font la douane, l’impôt et perçoivent tous les taxes routiers. Chacun a son pouvoir dans la RISCA. Pour l’ancien pauvre porte parole de la SELEKA Christian Djouma NARKOYO qui a été écarté dans le partage du gâteau, il vient de déclaré lors du grand rapport à la légion de la gendarmerie, qu’il va créer son mangeoire, « Une nouvelle brigade chargé de braquages, viols et Pillages ». En tout cas, à la nouvelle République Islamique et Sanguinaire Centrafricaine, on parle comme on le veut, pourvu qu’on nous comprenne. Et ceux qui ne savent pas parler Sango ni français, peuvent se servir de l’arabe qui va être instauré bientôt comme l’une des langues officielles. Pour l’instant, ils ont droit d’avoir un interprète. D’ailleurs, ils sont générals non…

​​​​DOUMONRI Ghislain




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