Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

Centrafrique : Le départ de Bozizé était "une condition non négociable" (Séléka)


Alwihda Info | Par NDJADDER NELSON - 13 Janvier 2013



COMMUNIQUE DE PRESSE DU CPSK, MCCP, UFDR, FDPC

Crédits photos : Alwihda
Crédits photos : Alwihda
Paris le 12/01/2013
Communiqué de presse du CPSK, MCCP, UFDR, FDPC
Nous, membres de CPSK, MCCP, UFDR, FDPC réunis ce jour à Paris faisons la déclaration suivante :


Faisant suite aux accords de Libreville et face à la situation actuelle qui prévaut en République centrafricaine, particulièrement l’état de la mauvaise gouvernance de François BOZIZE qui a entrainé de facto une crise sociale sans précédent et la reprise des armes par les factions rebelles sous l’alliance Séléka et autres mettant en échec les troupes de l’armée nationale face à l’avancée des forces de la coalition Séléka et autres. Il est important de prendre toutes nos responsabilités devant la nation, le peuple centrafricain tout entier, sans exclusive et aussi devant la communauté nationale et internationale de faire l’état des lieux et ensuite d’entrer en action pour la sauvegarde des intérêts supérieurs de la nation.

En effet, depuis le 15/03/2003 le coup d’Etat du général François BOZIZE contre un président démocratiquement élu ; comme il aime bien le dire fut un sursaut patriotique pour la nation centrafricaine ; il a été salué par tous ,preuve que c’est le peuple qui est le garant du pouvoir c’est la raison pour laquelle la CEMAC et les organisations nationales et internationales avaient accordé leurs crédits pour soutenir la mise en place du processus allant de la mise en place du gouvernement de transition, du conseil national de transition (CNT), de la cour constitutionnelle de transition y compris les autres institutions politiques et républicaines.

Au cœur de ce processus, était placée la restructuration de l’armée. Action prioritaire pour sécuriser le pays mais surtout la population pour garantir la relance du développement. Les partenaires nationaux et internationaux ont fourni beaucoup d’aides essentielles pour ladite restructuration. En neuf ans de règne, les aides qui devraient permettre la montée en puissance de cette jeune armée ne sont pas utilisées à de bonnes fins. BOZIZE et son clan dont le ministre de la défense qui est son propre fils ont pris en otage toute l’armée sans épargner les généraux, en instaurant même dans cette armée un réseau de commerce dont tous les corps y sont soumis

L’humiliation est devenue le pain quotidien de tous les militaires et agents de l’Etat,

La gestion de la trésorerie de l’Etat est devenue une affaire personnelle du chef de l’Etat ordonnateur principal du trésor et les membres de sa famille.

Le recrutement dans l’armée et la fonction publique est devenu une affaire personnelle du chef de l’Etat et les membres de sa famille sans le strict respect de la déontologie d’où la médiocrité des cadres centrafricains nommés à ces hautes fonctions sans considération des profils et expériences.

Les enlèvements, tortures et assassinats des ressortissants du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est du pays sont devenus monnaie courante des éléments de sécurité présidentielle, de ses propres fils devenus des kamikazes et des milices pro BOZIZE ces derniers temps.

Compte tenu de ce qui précède et dans l’objectif de garantir la paix, la sécurité et les intérêts supérieurs de la nation et afin d’éviter un bain de sang, le CPSK, MCCP, UFDR, FDPC alliés de la coalition Séléka qui ne sont pas allés à Libreville se prononcent en ces termes :

La tenue du dialogue devait revêtir des conditions suivantes :
- La manifestation de la bonne foi de tous les acteurs de la crise,
- L’application sans condition des recommandations qui seront assorties des concertations,
- D’ores et déjà nous déclarons qu’aucune discussion de ses assises ne sera portée sur la constitution du 27/12/2004 ; dans la même optique aucune intention de modification ni atteinte à cette constitution ne sera acceptée,
- Tous les acteurs de la crise devaient être conviés à ce dialogue de sortie de crise.
- Le départ de BOZIZE du pouvoir était une condition non négociable afin de ramener la paix, la sécurité au sein de la République centrafricaine.

La preuve de mauvaise foi de BOZIZE est sa déclaration a son retour a Bangui a peine quelques heures après la signature de l’accord arraché a la va vite.

« Au sujet de la dissolution de l’assemblée il a indiqué que ce geste politique sera fait dans un an comme prévu au Gabon il pourrait peut être avoir un report et il n’y a pas a s’inquiéter a ce sujet »

Aucun mot n’a été mentionné sur la force sud africaine d’occupation qui devrait se retirer automatiquement voila le reflet de cet homme de parole boulanger de l’Afrique centrale osons nous considérer les conclusions de Libreville comme résultats d’une négociation sérieuse ? Deux jours de travail face à la profondeur du mal centrafricain ?à chacun d’y réfléchir.

C’est aussi l’occasion de féliciter nos vaillants combattants membres du CPSK, MCCP, UFDR, FDPC présents dans nos différentes positions sur le terrain pour avoir respecté les strictes consignes allant dans le sens de la sauvegarde de l‘Etat centrafricain.

Jurons sur notre bonne foi de garantir les intérêts supérieurs de l’Etat, nous sommes dans l’obligation de dénoncer les accords de Libreville qui ne profitent qu’aux amis de la loge équatoriale au détriment de la souffrance de millions de centrafricains et de :

- Mettre fin au régime actuel,
- Mettre en place un régime de transition.

Ampliations :

- Le bureau intégré des nations unies à Bangui
- Représentant union européenne
- Représentant union africaine,
- CEMAC
- Secrétariat Général de la CEEAC
- Médiateur de la République centrafricaine.
-
Les Signataires :

Pour le CPSK, Pour le MCCP,
Le coordonnateur DELEGUE EUROPE Le Chef d’Etat major des Opérations
François Nelson NDJADDER Benjamin DENENGAYE

Pour l’UFDR, Pour le FDPC



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)