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ANALYSE

Centrafrique : Réjouissance d’un peuple désespéré


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 8 Décembre 2013



L'accueil des Centrafricains aux renforts terrestres français. © Xavier Yvon/ EUROPE1
L'accueil des Centrafricains aux renforts terrestres français. © Xavier Yvon/ EUROPE1
   Par delà la procrastination de la France « militaire », l’atermoiement de la France « politique », l’intransigeance du peuple français sur les dépenses publiques, l’esbroufe mi figue mi raisin de la politicaillerie centrafricaine, la pusillanimité d’une partie de la communauté internationale et la reculade de l’autre partie sur la brume contemporaine en Centrafrique, le Président François Hollande a tranché par une intervention rapide de la France en obtenant d’un ton braque la résolution sur l’usage de la force auprès de l’ONU en vue de permettre aux soldats français et aux forces africaines surplace à Bangui d’imposer au burin et au fusain la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Il faut admettre que les attentes du peuple centrafricain sont achourées par cette résolution salvatrice et l’intervention salutaire de la France.

Aussi, les Centrafricains restent dubitatifs sur la capacité de ces conglomérats de tueurs à œuvrer pour la cohésion sociale. En plus, la seule alternative pour estomper cette fracture sociale est le départ inéluctable de ces conglomérats de tueurs. En d’autres termes, on ne pourra cautériser nos plaies que lorsque ces trublions ne seront plus au pouvoir. Il n’y a plus de doute, l’actuelle transition s’est transformée en eau de boudin et on n’a point besoin de tergiverser comme si on cherchait une aiguille dans une botte à foin…Il faut juste nettoyer le pays de ces blattes qui déambulent un peu partout à la recherche des rebuts et des rognures tout en causant sur leurs passages des dégâts énormes. Au demeurant, le peuple veut une nouvelle transition beaucoup plus fusionnelle avec des personnalités qui prônent l’union nationale.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Maintes fois, les analystes du temps contemporain ont estimé que la présence de ces conglomérats de voleurs susciterait toujours une confrontation loufoque qui  ébranlerait inévitablement le tissu social. Il n’est point un secret de polichinelle que Monsieur Amdroko ne maîtrise ni ses hommes ni la gestion du pouvoir…C’est ainsi que le peuple centrafricain réclame à cor et à cri son départ au regard de ces derniers développements. D’ores et déjà, certains Centrafricains pensent que Monsieur Tiangaye peut arborer dorénavant la tunique du président de la transition et désigner un Chef du Gouvernement qui émanerait d’un éventuel renouvellement de l’élite. Une telle ouverture pourrait dissiper à la base toutes discussions couardes sur l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique.

Qu’on se le dise, les jeunes veulent être des acteurs au premier plan pour la reconstruction nationale. A vrai dire, ils réclament la paternité de l’intervention de la France et la résolution de l’ONU sur le chapitre 7.De surcroît, ils veulent un nouveau Gouvernement composé à hauteur de 90% de la nouvelle génération. Pour ce faire, les jeunes comptent sur Monsieur Tiangaye pour huiler la métamorphose du pays. D’ailleurs, certains commentateurs pensent que la placidité de châtelain du Premier ministre et sa fébrilité déclamatoire constituent un atout idoine pour apaiser les susceptibilités sociopolitiques qu’il affrontera quotidiennement en termes  de défis qui s’imposent au pays. Ses regards croisés sur l’ancien régime et celui des enturbannés pourraient lui permettre de mettre un holà sur la chienlit qui existe dans la gestion quotidienne du pouvoir.

Ce qui est sûr et certain, nous pouvons enfin placer la main en visière pour scruter l’avenir du pays grâce au travail formidable du représentant sortant de la Centrafrique à l’ONU en  occurrence Charles Armel DOUBANE …
 
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
[email protected]
France, Vitré



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