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ANALYSE

Centrafrique : une présidence bling bling


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 23 Mai 2013



Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
                                         A l’instar d’une cavalcade, l’actualité centrafricaine déboule fréquemment dans l’esprit de la diaspora à travers les outils bavards de technologies modernes (sites d’informations, réseaux sociaux etc..). Cette profusion qui s’apparente à une invasion donne l’impression d’un déluge de l’éphémère. A priori, il est important  de  labourer  sans relâche la Centrafrique de l’essentiel. On se croirait à l’époque des sophistes Leucippe et Démocrite qui disaient : « Après l’atome, il n’y a que du vide ». Jadis cette pensée, qui pouvait certes s’expliquer, n’a plus sa raison d’être à l’heure actuelle puisque plusieurs particules ressortent de l’atome tel que le neutron etc…Un pays ne pourra jamais être dirigé que sur la base d’une déferlante insinuation calomnieuse, des propos mensongers, de la pure machination actée sur le principe de la caricature. A l’évidence, cette malbouffe du cerveau qui fait avaler au peuple le moindre fait divers finira par écœurer et sidérer tout le monde.
 
                                          Il ne se passe pas une minute sans que le Chef de la junte au pouvoir puisse pointer du doigt l’ancien locataire du palais de la renaissance. De la supputation aux invectives au point que plusieurs Centrafricains s’interrogent en ces termes : « Quand est ce que le Chef de la junte fera t’il des défis qui s’imposent au pays son cheval de bataille ? ». En nous référant à l’interview du président de la transition dans le  Nouvel Observateur, il y’a lieu d’affirmer que la  période  transitoire s’apparente à une « gouvernance paparazzi » Bien avant cette interview, le président de la transition s’est rendu au Tchad pour recevoir des instructions auprès du voisin aux pieds d’argile ; lesquelles instructions lui ont permis de faire d’un ton braque son intervention dans le Nouvel Observateur. Il préfère déposer des gerbes de fleurs sur le tombeau des soldats tchadiens décédés au Mali que de rendre un hommage mérité aux militaires centrafricains abattus froidement à tout va par les enturbannés. En plus le président de la transition a une manière désopilante de défendre sa gestion quotidienne en accusant tout le temps l’ancien régime.
 
                                            Tantôt il impute à l’ancien régime la distribution des  machettes, de 2000 armes, des tenues de combat…Tantôt on attribue à tort et à travers les pillages inextinguibles du pays aux militants de l’ancien président BOZIZE. Très beau pour être vrai, ces supputations n’ont jamais connu l’ombre d’une démonstration convaincante. La junte au pouvoir ferait mieux de s’accouder aux défis qui s’imposent au pays que de trouver des boucs émissaires un peu partout. Il est d’une évidence absolue que le Chef de la junte au pouvoir doit sortir de son anfractuosité partisane, ethnique, idéologie pour prôner l’union, la démocratie participative que de jouer la carte de la division qui a un effet boomerang ambivalent. Le ressortissant de l’ex URSS doit admettre que le despotisme éclairé ne sied plus à l’environnement sociétal contemporain. L’intransigeance du peuple s’éclaircira si le Chef de la junte n’arrive pas à être à la hauteur de ses attentes. Il ne s’agit pas ici de tourner les moulins à jérémiades, mais de booster plutôt la conscience collective sur les défis réels du pays.
 
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE



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