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AFRIQUE

Enlèvements contre rançons : le Tchad réclame un droit de poursuite, le Cameroun s'y oppose


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 9 Décembre 2022


Le phénomène d'enlèvements contre rançons perdure dans la zone méridionale du Tchad. Dans la nuit de mardi à mercredi 7 décembre, deux personnes ont été kidnappées par 6 hommes armés inconnus dans la province du Mayo Kebbi Ouest.


Le rapt s'est déroulé plus précisément au village Marafa, canton Tagobo-Foulbé dans la sous-préfecture de Lamé. Ce village est situé juste à un jeu de pierre du Cameroun. Le montant exigé pour la rançon est de 20 millions de Francs CFA.

Les agents de sécurité de zone qui se sont engagés à la poursuite des malfaiteurs, quelques heures plus tard, sont rentrés les mains bredouilles. Le scénario est identique : les malfaiteurs se sont retranchés en territoire camerounais avec les otages.

Interpellé par des conseillers nationaux en début de semaine, le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, le général Idriss Dokony Adiker, a fait des révélations sur les entraves à l'éradication du phénomène.

Selon le ministre, le Cameroun n'est pas favorable à un accord de poursuite bilatéral, permettant aux forces tchadiennes de traquer les preneurs d'otages :
"Ce n'est pas que nous n'avons pas cette volonté d'aller les chercher. Nous avons toujours essayé, nous avons pris des mesures mais il y a des informations que vous n'avez pas. Aujourd'hui, nous avons de sérieux problèmes avec notre voisin de l'Ouest, le Cameroun, parce que les camerounais refusent qu'on signe avec eux un traité de poursuite. Aujourd'hui, quand un gars commet une faute au Mayo Kebbi, directement frontalier au Cameroun, il prend ses otages et va au Cameroun. Nous n'avons pas le droit de poursuite. Le plus souvent, les gens qui prennent ces paisibles citoyens en otage ont leur ancrage, leur base arrière au Cameroun".

Le ministre de la Sécurité publique prône la recherche d'efforts collectifs :
"Ce problème a été évoqué plusieurs fois. J'avais écrit personnellement au ministre de la Sécurité du Cameroun. Nous sommes dans une phase de recherche de solutions pour que des efforts collectifs soient menés. Malheureusement, pour l'instant, on n'y peut rien. Mais cela ne veux pas dire que nous n'avons pas retrouvé des gens. Il y a des moments où nous sommes chanceux. Nous allons essayer de tout faire".

Depuis trois mois, un enfant âgé de 11 ans, le nommé Fanbaye Lirsi, habitant de Zehaing à la périphérie de la ville de Pala, a été enlevé par des malfrats. Ils exigent une rançon de 20 millions de Francs CFA.

Aujourd'hui, aucune information ne filtre sur le sort de cet enfant qui devrait être à l'école comme les autres enfants de son âge.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)