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POINT DE VUE

Faillite de la vieille classe politique Centrafricaine


Alwihda Info | Par Jean Pierre Guerekpidou - 20 Avril 2014



Par Jean Pierre Guerekpidou

Un rassemblement à Bangui. AFP
Un rassemblement à Bangui. AFP
En RCA, personne ne croit plus à la vieille classe politique centrafricaine, marquée trop longtemps par une absence de renouvellement depuis plusieurs années. Les partis politiques qui composent cette classe se sont vus dorénavant dans l’obligation de jouer au clivage idéologique qui n’a jamais existé entre eux, depuis qu’ils ont été créés. La guerre de positionnement entre les partis comme le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), et Kwa na Kwa(KNK) de l’ancien président Bozizé, révélée dans les colonnes de Centrafrique libre, confirme bien la faillite de cette vieille classe politique, alors que la crise sécuritaire enfonce tous les jours notre pays dans une abominable catastrophe. Cela dépasse un peu l’entendement sachant :
 
D’une part, que les deux partis politiques MLPC et KNK se font une guerre de positionnement comme si la République centrafricaine était dans une forte logique de surprésidensialisation. D’autre part, on retrouve deux anciens premiers ministres du régime défunt Patassé débordés par une guerre d’égo datant de septembre 2013, dont L’un se plaint des insultes des états major de l’autre, comme deux gamins qui se disputent des bouts de gras à table. Pathétique ! Faut-il rappeler à ces deux responsables politiques qu’une fois au pouvoir le MLPC bien installé dans une crise d’imagination, a crée ce stupide slogan dit « DU GRAND NORD ».Ce parti s’est finalement enfoncé dans une crise politique et institutionnelle aiguë, illustrée par les minuteries de 1996 -1997.
 
Ce fut une guerre opposant des citoyens de même pays qui s’est soldée par des centaines de meurtres, de viols et exils massifs. Le dénouement de cette guerre civile a été extra électorale et donc en violation de la constitution, mais conforme aux espérances de la population. Un peuple content, de se voir débarrasser des exactions des banyamulenge,(enfants soldats congolais) pour lesquelles l’accusé Bemba croupit en prison à la cour pénale internationale, CPI. La faillite de cette vieille classe politique s’explique également par le fait qu’à la tête de ces partis qui la compose on retrouve ce qui suit :
 
Une organisation très conservatrice, structurée par une hiérarchie de retraités politiques. Il s’agit en réalité d’un collège de dignitaires d’anciens régimes, sans projets politiques, qui produisent des artifices de démocraties, à travers des stratégies de regroupement en syndicats de partis dit d’opposition. Ces mêmes centrafricains, à l’intérieure de ces appareils politiques, ont détruit par le passé les excellents liens qui auraient pu exister entre les gouvernants et les gouvernés de Centrafrique. Grace aux coups bas dont ils ont le secret, Ils ont favorisé l’arrivée au pouvoir d’un régime antinational dans un monde pourtant incontournable de flux et reflux migratoires. La crise existentielle de cette vieille classe politique a finalement entrainé un éclatement de la société centrafricaine, à travers la stigmatisation des étrangers, et des religions.
 
Certains leaders politiques, purs produits issus de l’école de formation de cette vielle classe, se sont même reconvertis en chefs de guerre. Ils ont exaspéré tout le monde en se comportant en victimes collatérales de ces différentes crises qu’ils ont fabriquées. Volontaire du changement, soyons progressistes. Proposons aux centrafricains une solution de sortie de crises. Laissons les conservateurs assumer l’échec collectif de leurs politiques désastreuses depuis plus de trente ans en Centrafrique.
 
Pressés de revenir aux affaires, ils ont le toupet de s’inventer une virginité politique. Laissons-les à leur laideur morale.

Jean Pierre Guerekpidou. 
Vice président du MESAN
(Mouvement de l'évolution social en Afrique noir, premier parti politique Centrafricain crée par feu Boganda président fondateur de la république Centrafricaine).




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