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ACTUALITES

L'Association Oubangui chari met son "grain de sel" pour une paix durable en RCA


- 30 Mars 2014



I- L’ORIGINE DE LA CRISE
 
L’opportunité fait nécessité pour moi de prendre la parole au nom de l’AOCVE, d’abord remercier les organisateurs de cette journée pour la qualité et le travail entrepris pour réunir en ce lieu symbolique pour parler de l’Afrique, de certains pays africains.
 
Je suis mal placé pour parler des causes lointaines de la crise et encore moins pourquoi nous en sommes arrivés là. Laissons les historiens et sociologues écrire de cette crise. Sauf dans d’autres occasions de celle présente.
 
En décembre 2012, une coalition de 4 mouvements rebelles ont déclenché une rébellion à la frontière soudano-tchado-centrafricaine.
 
Il s’agit de la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) de Nourredine.
 
UFDR (Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement) de Djotodia
 
FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricain) de Martin Koumatamadji
 
CPSK (Convention Patriotique du Salut Fini Kodro) de Dhaffane.
 
Le 24 mars 2013, cette coalition appelé Seleka en français Alliance, a réussi à chasser du pouvoir le président élu François Bozizé.
 
Sitôt le gouvernement mis en place, s’exerce une véritable razzia.
 
* Pillages
 
* Destruction des biens public et privé
 
* Tueries
 
La digue de l’unité a cédé la place à l’hydre de la haine, du dégoût de l’autre créant 2 sociétés où dans la tête de certains, les musulmans de centrafrique sont des complices de la seleka à majorité musulmane.
 
Le 10 janvier 2014, le président Djotodia démissionne de la présidence de Transition et le 20 janvier 2014, le CNT a élu dame Cathérine Samba Panza comme Présidente de Transition qui sera chargée avec son gouvernement d’organiser les élections qui marqueront la fin de la transition en février 2015 selon le calendrier.
 
C’est dans ce chaos généralisé que nous ne pouvons ignorer le péril en la demeure qu’a vu le jour le 2 Février 2014 l’AOCVE dont l’autorisation préfectorale porte le numéro W 75 122 32 13 du 13 février 2014 et la devise Fraternité-Paix-Justice.
 
Son but primaire est de contribuer :
 
1èrement à la recherche de la paix,
 
2èment à l’amélioration des conditions de vie des déplacés et réfugiés,
 
3èment d’apporter les explications historiques et sociologiques aux deux pays et de préserver la vie humaine et les patrimoines.
 
4èment et finalement créer les conditions de la coexistence pacifique et de la cohésion sociale.
 
II- LES OBJECTIFS
 
Compte tenu du temps nous est imparti, nous limitons à les citer tous sinon quelques uns et non les moindres :
 
* Créer un cadre de réflexion, dialogue et d’entente afin de sauvegarder l’amitié entre les 2 peuples ;
 
* Promouvoir l’intégration de la femme dans le développement ;
 
* Sensibiliser la communauté nationale et internationale sur le caractère non confessionnel du conflit ;
 
* Développer des partenariats avec les ONG poursuivant les mêmes butd que nous ;
 
* Enfin dynamiser l’AOCVE pour la rendre en une institution de micro finances pour aider les familles déplacées.
 
III- LA VISION REGIONALE DE L ASSOCIATION OUBANGUI-CHARI
 
POUR LE VIVRE ENSEMBLE ( AOCVE )
 
La République Centrafricaine traverse une crise sans précédent de son histoire marquée par les exactions les destructions sans répit depuis un an..
 
La République Centrafricaine évolue dans une région marquée par l instabilité, le Tchad, le Soudan mais aussi à ses frontières les mouvements rebelles Ougandais et les impacts de la crise en République Démocratique du Congo et au Congo Brazzaville La république Centrafricaine ne sera donc stable si la région n’est pas stabilisée. La crise Centrafricaine étant reliée à une crise plus générale et régionale. Aucun pays de la région ne sera non plus stable si l’instabilité persiste en République Centrafricaine. Il y a un double risque d’instrumentalisation de la crise Centrafricaine à l intérieur et à l extérieur du Pays.
 
A l intérieur on l’a vu avec la poussée d’une hostilité envers les Tchadiens et les populations musulmanes. A l’extérieur, l’instabilité de la République Centrafricaine est une aubaine pour certains régimes qui peuvent apparaitre ainsi comme des pôles de stabilités.
 
Egalement à l’extérieur, la crise intérieure peut provoquer le sentiment et le goût des mesures de réciprocité à l’endroit des centrafricains vivant dans les pays dont leurs ressortissants ont été victimes des humiliations. ( C’est là où remercions très sincèrement et amicalement nos frères et sœurs tchadiens, sénégalais, maliens bref tous ceux qui sont porteurs de boubous ou pratiquants la religion musulmane. Exemple Ghana-CI, Indiens au Congo).
 
C’est pourquoi toutes recherches de la paix doit s’inscrire dans une dynamique régionale. Les sociétés civiles, les associations et les politiques ont également l’obligation de s’investir dans la lutte tous azimuts contre la xénophobie par l’éducation et la contre- propagande et toutes sortes de discrimination
 
C’est le travail que la association Oubangui Chari pour le vivre ensemble qui regroupe en son sein les Centrafricains et Tchadiens de la Diaspora s’est assignée pour tâche de montrer le symbole de fraternité entre les deux peuples qui ont toujours vécu en harmonie et partagé la diversité culturelle qui a été une grande richesse à travers le brassage.
 
En tant qu’association à but humanitaire, nous demandons à la RCA pays de théâtre des hostilités et ceux de la ligne de front de développer la diplomatie
 
de fraternité, de proximité et d’esprit d’apaisement en vue d’éviter tout dérapage susceptible de créer des situations non maîtrisables entre les peuples.
 
L’association Oubangui -Chari pour le vivre ensemble a pour but de contribuer à la recherche de la paix à l’amélioration des conditions de vie des déplacés et refugiés, apporter les explications historiques, sociologique aux deux pays mais surtout de préserver la vie humaine et les patrimoines.
 
Pour faire cesser les hostilités et ramener la paix, l’association Oubangui- Chari pour le vivre ensemble souhaite la création d’un cadre de réflexion et de dialogue et d’entente afin de conserver et sauvegarder l’amitié et l’harmonie qui ont toujours guidé et préservé les deux pays et les deux peuples. De promouvoir l’intégration de la femme dans le développement en tant que personne respectée, porteur de la croissance et de la vie, mobiliser les jeunes autour de leur propre développement en mettant en exergue leurs cultures, éducation, origines ethniques et religions.
 
Sensibiliser la communauté nationale et internationale sur le caractère non confessionnel du conflit qui sévit actuellement en Centrafrique.
 
Le vivre ensemble est possible en République Centrafricaine mais aussi avec ses voisins car c’est le socle de la vie en société, c’est la fraternité, c’est la paix et la justice pour la protection des personnes et de leurs biens et la liberté d’aller et venir.
 
Pour terminer, je suis tenté de reprendre à Kennedy sa phrase une intervention télévisée et radiodiffusée du 22 octobre 1962 à l’occasion de la crise des missiles, disait-il le prix de la liberté est toujours très élevé mais l’Amérique a toujours payé ce prix. Et il est un seul chemin que nous ne suivrons jamais : celui de la capitulation et de la soumission. Fin de citation
 
Mais nous au niveau de notre association, un chemin que nous ne suivrons jamais c’est celui de l’indifférence. Notre association qui cherche perpétuellement et inlassablement la paix n’acceptera jamais de croiser les bras devant la prise d’otage des moyens qui concourent à la paix et la liberté.
 
Le 21 mars 2014 dans son discours à l’ouverture de la 4ème réunion du groupe de contact sur la RCA, le président congolais Denis Sassou Nguesso a appelé les centrafricains à une véritable réconciliation nationale force de la mise en effective et consensuelle de la feuille de route de la transition dans le pays.
 
Selon lui, face au naufrage d’une nation, nul ne peut s’exonérer de la moindre responsabilité.
 
Il appartient d’abord aux centrafricains de construire leur pays, de le sauver du danger. Les apports extérieurs ne pouvant se substituer à l’appropriation par le peuple de son destin.
 
Pas plus tard qu’hier matin, Ewy Plenel à l’émission de Jean-Jacques Bourdin, disait On est meilleur quand on veille aux autres.
 
Charles De Gaulle dans une intervention télévisée et radiodiffusée du 23 avril 1961 sur le pouvoir insurrectionnel établi en Algérie s’adressait à la fin de son discours Françaises, Français, aimez-moi ! La Centrafrique se meurt ; elle n a plus de souffle aider la a se relever
 
Je vous remercie.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)