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ANALYSE

L'hospitalité Centrafricaine


Alwihda Info | Par Ulrich MANDATA - 17 Octobre 2013



L'hospitalité Centrafricaine
La RCA, jadis Terre d'hospitalité, un havre de paix pendant que des terres brûlent en Afrique de l'ouest, dans la corne de l'Afrique, en Afrique du Sud avec l'apartheid, en Mozambique.

En Afrique Centrale, tout près de nos entrailles, la guerre a éclaté avec le coup d'état et l'assassinat du Président François Tombalbaye, enclenchant ainsi une longue période de conflits au Tchad voisin.

Ce coup de force, majoritairement négocié par le peuple frère du Tchad à dominance musulmane alors que le défunt président était chrétien n'avait jamais été aussi mal interprété comme c'est le cas en ce moment en Centrafrique.

Pourtant, pendant ces années de turpitudes, de fratricide, tchado-tchadienne, les autorités Centrafricaines de l'époque, n'ont fait aucune injonction, ni d'immixtion, encore moins agité l'eau déjà troublée.

Le peuple Centrafricain ne s'est jamais opposé à l'ouverture de nos frontières et l'installation des sujets Tchadiens sur nos terres. Au contraire, en accord avec son peuple, les autorités Centrafricaines ont instruit les différents services de l'état d'ouvrir nos portes et ainsi prêter secours a nos frères du Tchad en détresse.

Il y'avait eu même une politique d'accueil et d'insertion de cette population afin de panser les blessures, oublier les souffrances dont ils sont victimes.

Que nos frères Tchadiens n'oublient pas l'origine et le sens du mot "Koya".

- De la dictature en Centrafrique

Nos deux pays ont toujours vécu sous les dictatures jusqu'à nos jours.

C'est de la rigolade de voir qu'aujourd'hui, avec la prise de conscience collective du peuple frère du Tchad d'arrêter la guerre et se mettre sur le chemin du progrès booster par le revenu de la manne noire, la classe intellectuelle s'apostasie au point de donner un blanc seing au pouvoir autoritaire de N'djamena.

Nous avons connu des dictatures en Centrafrique certes, mais ce sont des dictatures de progrès, de vrai, pas comme ce que nous voyons du coté de Ndjamena, la peur au ventre, on spolie, on gaspille de gros revenus pour se créer une forteresse laissant le peuple dans l'incertitude du lendemain, pourvu qu'on reste au pouvoir. Dans leurs ligne, presque tous, reviennent sur BOKASSA, si bien que l'on comprend une chose, a force de parler de lui, on reconnait ses valeurs.

Cet homme a fait son temps, il a marqué son époque. et d'ailleurs nous ne le regretterons pas à ce point car il existe en Centrafrique, des hommes et des femmes dont les compétences sont avérées mais malheureusement qu'on utilise pas.

Je m'en vais pour preuve !!!

Prenez les 14 ans de règne de BOKASSA comparer aux 23 ans de Deby et alors vous saurez tirer les conclusions.

C'est dire que Deby représente le sida pendant Bokassa c'est de la cholera.

Sinon, comment comprendre cette crainte d'être destitué, cette peur au quotidien, cette inquiétude de déstabilisation qui le hante, au point de terroriser tout le monde à l'intérieur de son pays et étendre la sphère au delà des pays voisins.

-Des citoyens Tchadiens en Centrafrique

Le Tchad en passant tout son temps a faire de la guerre, a créer de véritables monstres, des gens sans éducation, habitués à la loi de la jungle et du maquis, habitués aux tortures et autres sévices inhumains, de vrais dinosaures en plein 21e siècle qui doivent être combattu avec fermeté.

Il y'a en Centrafrique, des musulmans de "souches Centrafricaines", mais aussi des sujets étrangers vivant sur notre sol depuis des temps anciens parmi lesquels se trouvent des Tchadiens.

A lire dans "Proposition d'une politique de retour au bercail des ressortissants Tchadiens de la RCA", l'auteur a écrit:

"Aujourd'hui nous pouvons bien affirmer que 30% des jeunes "Tchadiens" en Centrafrique et qui sont en réalité des Centrafricains car n'ayant jamais mis pieds au Tchad ne connaissent aucun autre pays dans leur vie que la RCA, ont pour compagne une femme d'origine Centrafricaine, et la plus part avec des enfants; mais seulement cela ne peut être positif pour l'intégration que dans un autre pays, mais pas en Centrafrique. Il suffit d'un peu pour qu'on vous rabâche dans le visage".

La Centrafrique Terre d'hospitalité a toujours reçu tout le monde sur son sol; et pour mémoire, Barthelemy Boganda, le premier citoyen Oubanguien devenu président n'avait pas une vision limitée de que devra être la RCA. Il menait une politique inclusive avec toutes les colonies de l'AEF dont le Tchad de Tombalbaye. Les autres chefs d'état Centrafricains l'ont toujours été en ouvrant nos portes a nos frères du Tchad.

Mais là où le bas blesse, c'est que ces citoyens vivant sur notre sol se comportait en sauvageon; refusant de contact avec le milieu ambiant auquel ils font montre d'une hostilité incompréhensible.

Ils érigent des murs physiques (enclos parfois très haut) et culturels pour ne vivre qu'entre eux; ne se fréquentant qu'entre eux, refusant même à leurs enfants de contact avec les enfants du quartier.

J'ai un ami d'enfance qui après avoir grandi a dû rentrer chez ses tantes et cousins au Tchad grâce au HCR pour refuser les directives et contrôles incongrus de la part de son géniteur qui l'a toujours interdit de s'amuser avec ses amis du quartier.

Mes voisins d'en face sont des Tchadiens, le couple ayant emmené un petit garçon de 5ans du Tchad mais dont ils l'interdisent de sortir de la concession venir s'amuser avec mes petits neveux de son âge.

S'ils interdisent que mes neveux aillent s'amuser avec Abacar (le petit garçon) dans leur concession, de grâce laissez cet enfant venir s'amuser avec ses pairs dans notre cours; l'intégration passe par là !!!

Aller faire des enfants avec ou sans mariage, avec nos sœurs et surtout que cet enfant va être repris pour aller soit vivre au Tchad, soit dans des familles très traditionalistes, avec des façons et habitudes qui relèvent d'une autre époque, cela ne s'appelle pas faire de l'intégration.

Nous avons plusieurs amis issus de véritables couples mixtes (papa tchadien, maman centrafricaine, et vis versa) mais éduqués dans le sens de respect et de l'acceptation de l'autre. A ceux là on a jamais "rabâcher tout au visage". Ils vivent en Centrafricains, et n'ont jamais subi une discrimination quelconque, travaillant dans la fonction publique pour certains, d'autres font leur commerce sans se sentir étrangers.

Que nos frères musulmans Tchadiens, sache bannir l'exclusion due à la religion ou tout autre conviction personnelle d'un individu, qu'il soit musulman ou pas.

Nous avons vécu dans beaucoup de pays d'Afrique de l'Ouest, mais voila seulement nous n'avons jamais vu cette discrimination comme c'est le cas avec nos frères les musulmans du Tchad et plus spécifiquement ceux qui vivent sur notre sol.

Acceptez de briser vous même vos barrières religieuses, culturelles, familiales, ethniques et raciales en favorisant l'intégration de vos enfants, vos parents, amis et connaissances et ensuite on verra si l'on continue de vous considérer comme des étrangers malgré vos origines.

Aussi, si un jour, le gouvernement Tchadien vient à décider du "retour au bercail" de ses nombreuses brebis galeuses de la Centrafrique, cela ne ferra que renforcer les liens séculiers, de fraternité, et d'amitié entre nos deux peuples à condition de bien éduquer dorénavant ses propres citoyens aux notions de base qui sous-tendent la vie en communauté avant de les voir autorisés à entrer sur notre territoire.

Ulrich MANDATA 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)