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La Trahison au firmament de l’histoire de la République Centrafricaine


Alwihda Info | Par ALI Youssouf - 17 Juillet 2013



Nous n’en dirons pas assez des hommes politiques centrafricains qui depuis l’avant indépendance, ont toujours été la cause du malheur des Oubanguiens et aujourd’hui des centrafricains. Comment pourrait t’on admettre un seul instant que des centrafricains qui, pour assouvir à leur désir insatiable et immoral puissent brader la vie de tout une nation ? Comment pourraient-ils s’estimer heureux de creuser la tombe à leur peuple pour ensuite venir jouer au pyromane et au rabat-joie ?
 
Si hier le Président Barthélémy Boganda payai de sa vie dans un mystérieux accident d’avion, la classe politique d’alors était de mèche avec ceux qui ont planifié, orchestré cette mise en scène pour clouer le bec de celui qui commença à devenir encombrant pour le gouvernement colonial de l’époque. Cette habitude s’est perpétuée pour atteindre son paroxysme aujourd’hui avec l’avènement de l’ex rébellion séléka au pouvoir de l’Etat, qui n’est pas le fait d’un seul individu, en la personne de Michel Dotodjia, mais d’une galaxie de personnalités qui ont mis en branle ce plan d’extermination des centrafricain livrés à la merci des étrangers. Parmi ces kyrielles de prédateurs nous voulons ici mettre en exergue le cas de l’éternel et inamovible ambassadeur de la République Centrafricaine au Maroc monsieur Ismaïlia Nimagua qui a à son actif, 13 années passé à la représentation centrafricaine dans le Royaume Chérifien au point de devenir inefficace et de s’illustrer parmi les ténors de la mise sur pieds de l’ex séléka. A fortiori, ce sont les Tchadiens qui écument l’ambassade puis de s’octroyer la quasi-totalité des postes au niveau de cette représentation diplomatique au détriment des centrafricains. C’est ce que nous reprochons également au régime défunt, de son manque de pragmatisme, sa passivité mais encore et surtout sa complaisance à maintenir un diplomate de manière aussi durable auprès d’un autre pays sans en mesurer les conséquences qui pourrait en découler. Tout se passe comme s’il n’existait pas d’autres centrafricains en dehors de certaines personnes qui sont là à retourner leur veste à chaque fois qu’il y’a un nouveau régime.
 
En effet, monsieur Ismaïlia Nimagua est l’un de ceux qui sont habitués dans la « transhumance politique ». De Dacko, Kolingba à Patassé jusqu’au règne de BOZIZE, monsieur Nimagua faisait toujours partie du petit cercle des obséquieux et griot qui par coup de retournée acrobatique, fut le premier à jeter des fleurs et de faire de louange dithyrambique, en l’honneur de celui qui arrive aux affaires.
 
L’ambassadeur Nimagua a été l’un de ceux qui ont noué un accord tacite et funeste avec Dotodjia, Noureddine, Dhaffane et autres, consistant à renverser l’ordre constitutionnel établi. Depuis son lieu d’accréditation et sous couvert de sa posture diplomatique, il traversa des contrées et autres destinations arabo islamique pour tisser des liens susceptibles à un financement du mouvement séléka. Selon les clauses signées, le poste du ministre des affaires étrangères doit lui revenir de droit. Mais acculé par les réalités du pouvoir qui postule à une obligation de partage, de concession et pour redorer son blason afin d’éviter de s’attirer les avalanches de foudres d’une condamnation préjudiciable à une reconnaissance internationale, que Dotodjia s’est ravisé in extremis et de nommer une personnalité jugée intègre jouissant de notoriété dans l’architecture politique internationale et qui enfin, pourraient valablement servir de bouclier aux affres de séléka. Par ce postulat, l’ambassadeur Charles Armel Doubane a été nommé. Mais que ce dernier a décliné l’offre par respect de principe et des valeurs républicaines. En désespoir de cause, l’inamovible ambassadeur fait feu de tous bois pour qu’il soit nommé comme ambassadeur au Qatar. Certaines indiscrétions affirment même que les autorités marocaines commencent à le trouver encombrant, indésirables au point qu’il constitue un agent de trouble à l’ordre public en RCA, depuis leur territoire.
 
L’autre versant reflétant l’image de cet ambassadeur séléka, est son accointance d’abord avec le ministre d’Etat Noureddine Adam avec lequel gît un lien de beau-frère, mais aussi et surtout avec l’autre ex ministre séléka tombé en disgrâce en la personne de Mohamed Dhaffane qui est son cousin. D’ailleurs, il n’a pas hésité de clamer haut et fort, qu’il a été l’un des artisans majeur dans la chute de BOZIZE.
 
Lors des évènements dramatiques perpétrés par les séléka qui perpétuaient des massacres à grande échelle, les étudiants et autres compatriotes centrafricains au Maroc lui ont fait introduire une requête, du droit à manifester tel que reconnu par la déclaration des droits de l’homme de 1789, la charte des nations unies et autres instruments juridiques internationaux. Mais ce dernier à opposé une fin de non recevoir arguant, de fait qu’il fallait plutôt organiser une manifestation de soutien au régime putschiste que  de ramer à contre courant des dérapages hideux et criminels de la séléka. Ce que les compatriotes ont vigoureusement refusé.
 
L’histoire a toujours témoignée que le royaume chérifiens entretien une relation d’amitié convivial avec la RCA. Ce qui en découle une assistance conséquente et multiforme au profit de ce pays. Mais depuis son accréditation, monsieur Nimagua a constitué un grain de sable dans cette belle architecture diplomatique où relation bilatérale rime avec assistance sociale au profit du plus démuni des deux. Au lieu d’être l’ambassadeur de son pays, Nimagua avait inlassablement  œuvré à des actions subversives au pays, contrairement aux règles et coutumes du droit international assorti du principe pour un diplomate de faire abstraction de ces pratiques sur le territoire de l’état d’accueil. Mais Nimagua, ayant déjà l’habitude qui lui colle à la peau, ne peut s’empêcher de faire ressortir puis de dérouler le rouleau compresseur qu’il a mis en branle pour contribuer consécutivement à la destitution des défunts ex présidents Dacko, Kolingba, Patassé pour enfin en finir avec le président déchu Bozizé. Nous nous posons aujourd’hui la question  de savoir si cette ruée vers l’or, cette course effrénée de cet éternel ambassadeur va-t-elle s’arrêter là ? Ne va-t-il plus retourner sa veste et de contre attaquer ce régime auprès de qui il a apporté une caution morale et l’appui nécessaire ? Son aspiration d’être accrédité au Qatar serait elle le fait d’un choix hasardeux ou comportant des ramifications souterraines ? Seul l’avenir nous en dira plus de cet homme à multiples facettes.
 
A la faveur d’un voyage qu’effectue actuellement madame Chantal Dotodjia au Maroc pour quelle raison on ne sait, monsieur Ismaïlia Nimagua a juste trouver une occasion de mettre le grappin sur une telle aubaine. C’est ainsi qu’il est parti la recueillir de son hôtel pour la faire loger sous le même toit avec lui à la résidence. Fait rarissime pour une épouse d’un chef d’Etat qui devrait recevoir tous les honneurs et égards dû au rang et prérogative conférés à son mari, puis de se loger à la même enseigne avec un représentant diplomatique.  Peut être que Nimagua ait voulu profité de l’occasion pour demander à madame Dotodjia afin de convaincre son mari pour sa nomination comme ambassadeur au Qatar ? A cette question, se dégage une équation : Si Nimagua réclame à cor et à cri le poste d’ambassadeur au Quatar, c’est surtout pour tisser de lien avec les réseaux mafieux, susceptibles de l’approvisionner en armes pour des actions déstabilisatrices futures. Sa proximité avec Dhaffane son cousin de surcroît pourvoyeur de la séléka de l’époque, n’est un secret pour personne mais surtout et enfin, du lien de ce dernier avec le pseudo général soudanais Harda l’un des membres affilié au groupe CPSK (Mouvement de Dhaffane au sein de la séléka). Pour la petite histoire, ce soudanais avait emprunté une cagnotte de cinq milliards à Dotodjia pour soutenir son effort de guerre. En retour, Dotodjia lui a remboursé huit milliard, lui gratifiant véhicules et autres biens publics, le suppliant même de ne pas rentrer au soudan. Parce que cet homme qui est une mascotte au sein de séléka est très réputé dans les opérations de terrain et que Dotodjia a peur qu’il soit à nouveau utilisé par ses adversaires. C’est pour autant dire que nous nous attendons à de lendemain encore pire si nous n’en prenons pas garde. Le peuple est devenu une proie exposé au caprice des hommes. Voilà comment la boulimie du pouvoir a pris le pas sur le sens de l’honneur, de respectabilité de nos hommes politiques, au point de mettre le pays aujourd’hui dans un état grabataire.

Conséquence, le peuple vit aujourd’hui dos au mur, ne sachant plus à quel saint se vouer devant l’impassibilité de la communauté internationale et en particulier celle de la France qui laisse la RCA devenir un mouroir. Qui va donc délivrer le peuple des crocs de ces diables qui essaiment tout le territoire en martyrisant, pillant, violant et spoliant le bas peuple dont le niveau de vie est déjà catastrophique selon l’indice humain de développement ? On prend tout et on met dans le même panier. Il faut faire table rase du passé et de rajeunir le microcosme politique centrafricain par une nouvelle génération d’hommes et de femmes jeunes et responsables ayant le sens de servir, à l’antipode de la vieille classe politique constituée de prédateurs voraces, des véreux aux velléités rétrogrades qui partent et reviennent à chaque fois. La pyramide sociale doit être revue, élaguée de mauvaises herbes. Il faut donc donner la chance à la jeunesse. Que chacun se reconnaissant responsable dans cette tragédie, puisse se prosterner et de demander pardon au Tout Puissant. Que cette période de jeûne puisse permettre à monsieur Nimagua et dans un état de détachement absolu, demander pardon à Dieu afin de s’absoudre du tord causé injustement au peuple centrafricain.

ALI Youssouf




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