Dans le prolongement et la dérive des révolutions arabes, là où Tunisiens, Libyens, Égyptiens avaient réussi, la révolution syrienne, a échoué à renverser son dictateur. Le régime syrien a eu recours à une répression massive et perverse, tout en utilisant les fractures et divisions de l’opposition empêtrée dans des rivalités ethniques et/ou confessionnelles, pour conduire le pays à la guerre civile depuis mars 2011. Cette dernière attise les rivalités et intérêts contradictoires des Etats de la région, et affecte les pays voisins dont la sécurité est remise en cause par l’ampleur et la durée de la crise. C’est à bien des égards la Turquie, qui a une longue frontière avec la Syrie qui a été parmi les plus touchés par l&rs quo;enfoncement de la Syrie dans la guerre civile.
Face à cette guerre d’une extrême complexité, la Turquie peine à mettre en place une politique cohérente et se trouve de plus en plus isolée sur la scène régionale. Cette situation difficile tranche avec les prétentions affichées par la diplomatie de l’AKP au Moyen-Orient avant que les révolutions arabes ne viennent bousculer la donne régionale.
Modeste, l’objectif de cette conférence est de retracer l’évolution de la politique turque vis-à-vis de la crise syrienne en montrant que celle-ci a été plus réactive et improvisée que proactive et réfléchie. Elle a considérablement affaibli le gouvernement de l’AKP, et plus particulièrement son Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, tout en contribuant à l’isolement diplomatique de la Turquie sur la scène régionale
Quand ?
le 18 novembre 2013
de 16h à 17h30
Où ?
Université de Montréal
3150 Jean-Brillant
Carrefour des arts et des sciences
Salle C-2059