Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERNATIONAL

Le Mali regrette "l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme pour des agendas"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 18 Décembre 2022



Le Mali regrette "l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme pour des agendas"
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP a eu, le 15 décembre 2022 au Palais des Nations Unies à Genève, une rencontre avec Monsieur Volker Türk, Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

Lors de cette rencontre, le ministre Diop a rappelé que l’attachement du Mali à la promotion et au respect des droits de l’homme s’inscrit en droite ligne de sa tradition séculaire fondée sur le respect et la sacralité de la vie humaine.

Dans la même veine, il a rappelé que le Mali était cité en exemple en matière de respect des droits de l’homme, avant l’éclatement de la crise en 2012.

Pour lui, les contraintes et les défis actuels, liés à la situation des droits de l’homme au Mali sont intimement rattachés à la détérioration de la situation sécuritaire, consécutive au renversement du régime libyen par l’OTAN qui a fragilisé la présence et l’autorité de l’Etat et favorisé, par la même occasion, la prolifération des bandes armées et des groupes terroristes avec son lot d’exactions et de bilans macabres.

En réponse à ce contexte difficile et hostile, il a souligné les efforts importants déployés par les forces de défense du Mali pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire et ce, dans le respect strict des droits de l’homme et du droit international humanitaire pour lesquels elles sont bien formées et outillées.

Malgré les contraintes liées à la conduite des enquêtes en raison de l’accès difficile des zones d’opérations milliaires en cours ainsi que de la collecte et conservation des preuves dues à la mobilité des victimes et des témoins qui fuient les zones de conflit, le Ministre Diop a indiqué que des enquêtes ou poursuites sont systématiquement engagées par les juridictions compétentes, lorsque des cas avérés de violations des droits de l’homme sont rapportés.

En outre, il a souligné avec insistance la nécessité de rationnaliser les multiples mécanismes de gestion de la question des droits de l’homme, en vue de permettre, d’une part, d’assurer une meilleure efficacité, efficience et cohérence des activités de ces structures, et d’autre part, de favoriser une meilleure réactivité de l’administration malienne, qui est le plus souvent distraite par la multiplicité des sollicitations sur la même question par plusieurs Organisations.

Il a fortement regretté l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme pour des agendas géopolitiques de certains partenaires, avant de déplorer les dysfonctionnements de procédure constatés lors du rapportage sur cette question par des structures parallèles, à l’instar du récent rapport de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, contesté par certains de ses membres qui s’en sont d’ailleurs désolidarisés.

Face à ces difficultés, il a plaidé pour une approche plus positive et constructive au sujet des droits de l’homme afin d’aider le Gouvernement à mieux promouvoir cette valeur commune à laquelle le Mali demeure fermement attaché.

Le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, quant à lui, n’a pas manqué de reconnaitre les efforts conjoints à déployer pour œuvrer davantage en faveur de la promotion et du respect des droits de l’homme au Mali. A cet égard, il a souligné la nécessité de renforcer la collaboration et la coopération avec le Gouvernement du Mali pour l’atteinte des objectifs communs.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)