Le chef de Boko Haram traqué fait allégeance à l'Etat Islamique

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau est désormais dans une situation de cavale. Mardi, il a réussi à s'échapper d'une possible arrestation par les forces armées tchadiennes qui ont attaqué son fief de Dikwa, Aboubakar Shékau qui reconnaît publiquement les massacres des civiles à Baga, fait son entrée dans le cercle restreint des abonnés à l'entreprise terroriste de DAECH, elle même se trouve désormais dans une situation difficile avec l'avancée des forces irakiennes soutenues par l'aviation de la coalition internationale.

La secte terroriste de Boko Haram perd de terrain après avoir perdu les villes de Gambaro et Dikwa. Plus de deux cents terroristes tués à Dikwa, les terroristes se sont retranchés dans la ville de Gwoza, dans le nord-est du Nigeria où ils rassemblent leurs forces pour entreprendre des offensives meurtrières. C'est une question de vie ou de mort pour les terroristes dont le chef a été localisé et désormais traqué par les armées africaines qui tendent toutes les oreilles pour ne pas rater la cible. Ils multiplient les exactions et les attentats. Samedi, la ville de Maiduguri, où est né le mouvement Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions attribuées aux islamistes, a été secouée par trois attentats faisant 62 morts et 137 blessés. Au moins une des explosions a été provoquée par une kamikaze. De nombreux enfants ont été tués. Mardi, après avoir perdu leur fief de Dikwa, les terroristes se sont mis à exécuter de nombreux habitants, selon Ali Ndume un sénateur qui affirme que les terroristes arrivent en grand nombre dans cette ville de Gwoza. Ils sont aux abois et tirent sur tout ce qui bouge, a indiqué un autre dignitaire de la ville ayant fui la veille. Dans le village de Njaba, dans le nord-est du Nigeria, les terroristes de Boko Haram ont égorgé plusieurs villageois après une attaque menée ce jeudi, 5 mars, vers 6h . « Les terroristes étaient armés jusqu'aux dents », témoigne un villageois. Ils se sont mis à tirer sur les habitants qui tentaient de fuir, « dont des adolescents et des personnes âgées ».
A l'occasion de la visite au Tchad du président nigérien Mahamadou Youssoufou, le président tchadien Idriss Deby a déclaré que le chef de Boko Haram a fui la ville de Dikwa mais il doit se rendre ou mourir.

Depuis 2009, l'insurrection islamiste et sa répression aveugle par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 13.000 morts.