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Le rugby à Madagascar : le pays fou du rugby


- 7 Octobre 2022



Comme recherché par ExpressVPN, il est bien connu que le football est le sport le plus populaire au monde. Celui-ci reste très populaire dans les recherches, en raison de la montée en puissance du PSG (Paris Saint-Germain) ainsi que des excellents résultats de l'équipe nationale française. Le PSG est le club de football le plus recherché en Streaming en France, suivi par l'OL (Olympique Lyonnais), l'OM (Olympique Marseillais), le LOSC (Lille), et Rennes.


Nous retrouvons juste après le football d’autres sports, notamment le rugby, qui est l’un des sports les plus populaires à Madagascar. A travers cet article, vous apprendrez davantage sur l’évolution de celui-ci.


La riche histoire du rugby à Madagascar


Madagascar n'est peut-être pas le premier endroit qui vient à l'esprit quand on pense au rugby. Pourtant, cette île d'Afrique de l'Est possède l'une des cultures rugbystiques les plus vivantes de la planète. L'équipe nationale attire régulièrement 40 000 fans au stade Kianja Barea Mahamasina, tandis que les matchs de club attirent en moyenne 8 000 personnes. En effet, le pays compte plus de 40 000 joueurs inscrits, ce qui le place au 16e rang mondial.


Des débuts dans la pauvreté


L'émergence du rugby à Madagascar diffère considérablement de celle d'autres pays. Le jeu a été introduit par le régime colonial dans de nombreuses nations de rugby, et il était principalement pratiqué par les classes supérieures de la société. Le sport a également été introduit à Madagascar pendant la période coloniale, les cheminots français y participant dans les années 1890. Cependant, le rugby était principalement un sport des classes inférieures à Madagascar. Il s'est surtout répandu dans la région actuelle d'Analamanga, où les sports de combat étaient populaires (comme la boxe française et la tauromachie). En 2005, Patricia Rajariarison, une passionnée de rugby, a déclaré à la BBC : "Le rugby est surtout populaire dans les régions pauvres parce que c'est un sport de contact." L'élite ne voulait pas se retrouver dans un environnement aussi proche. Les gens qui jouaient au rugby descendaient des esclaves". À cet égard, le rugby malgache défie le stéréotype du rugby comme un sport de gentleman fortuné.


Un accomplissement légendaire


La popularité du rugby est montée en flèche en 2005. Le fait que l'équipe nationale ait atteint la finale de la Coupe d'Afrique y est pour beaucoup. Compte tenu des défis auxquels le pays, l'un des plus pauvres du monde, est confronté, il s'agit d'un exploit remarquable. Selon certains témoignages, les meilleures équipes de la capitale manquent d'installations d'entraînement de base.


Lors d'une visite à Madagascar, Jean-Luc Barthes, ancien responsable des services de rugby de World Rugby Afrique, en a été le témoin : "J'ai visité les installations d'entraînement des deux meilleures équipes de la ligue d'Antananarivo : l'une s'entraîne sur une piste de terre, un chantier désaffecté au milieu d'un lotissement... l'autre, sur un terrain recouvert de 20 cm d'eau en permanence."


Madagascar a finalement été battu en finale par le Maroc, une équipe qui comprenait plusieurs joueurs des ligues professionnelles françaises. Malgré la défaite, cet exploit historique a suscité une grande attention dans tout le pays. Le sport s'est répandu au-delà des bidonvilles urbains et de nombreux clubs ont vu le jour dans tout le pays. Le sport est même intégré au programme scolaire.

 

Accepter son identité malgache


L'équipe nationale représente de nombreux aspects de la culture malgache. Un exemple particulièrement frappant est la danse guerrière d'avant-match, qui, comme le haka, est exécutée devant l'équipe adverse. Le surnom de l'équipe, les Makis, rend hommage au lémurien, l'une des nombreuses espèces endémiques de Madagascar.


Lors de leur parcours historique jusqu'à la finale de la Coupe d'Afrique 2005, l'entraîneur Berthin Rafalimanana a même utilisé l'histoire sombre du pays comme motivation. En effet ce dernier leur racontait des histoires de guerre, notamment de la période coloniale française. Il utilisait également des anecdotes de la lutte de libération, pour stimuler leur détermination à défendre leur pays. Toute équipe étrangère qui se présente contre eux se transformait alors en soldats qui attaquent Madagascar.


Leur plus grande victoire


La victoire sur la Namibie en 2012 est sans doute le plus grand triomphe des Makis. Quel match ce fut ! Ce match a non seulement désigné le vainqueur de la Coupe d'Afrique 1b, mais il a également servi à la qualification pour la Coupe du monde 2015. Les supporters ont commencé à faire la queue dès 6 heures du matin pour obtenir une place au stade Kianja Barea Mahamasina de Madagascar.


Les Makis sont connus pour leur volonté de décharger et leur rythme rapide. Les Makis, outsiders, prennent une avance de 19-0 grâce à leur rugby typiquement divertissant. Ils menaient de 29 points à la mi-temps. L'expérience et la taille de la Namibie ont porté leurs fruits en deuxième mi-temps, l'équipe menant 43-29 à 10 minutes de la fin. Étonnamment, après 80 minutes, le score était de 43-43. Madagascar était mené dans les dernières minutes de la prolongation, mais a utilisé un rugby magique (notamment une passe entre les jambes à la Joe Rokocoko) pour marquer l'essai gagnant. Le score final est de 57-54. Le titre leur appartient.


La Namibie se qualifie finalement pour la Coupe du monde du rugby en tant que représentant de l'Afrique, comme elle l'a fait pour chaque Coupe du monde depuis 1995. Cependant, la domination de la Namibie sur le continent souligne le caractère inhabituel de cette surprise. À l'époque, la Namibie devance Madagascar de 35 places au classement mondial. C'est l'une des surprises les plus méconnues du rugby. La danse guerrière malgache et une foule de 40 000 personnes dans la capitale ont été au rendez-vous. Il a illustré pourquoi le rugby malgache est si unique.




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