
Initiée après un dialogue national inclusif, la Charte se veut un "contrat social" pour guider l’action de l’État. Ancrée dans la Constitution du 22 juillet 2023, elle en précise les mécanismes de mise en œuvre de la paix et de la réconciliation. Elle pose des valeurs consensuelles, reconnaît les droits des victimes et pourrait servir de base à de futures réformes institutionnelles.
L'élaboration de ce document a été marquée par une approche participative, impliquant de nombreuses composantes de la société malienne pour garantir l'appropriation du texte par tous les citoyens.
Une stratégie de mise en œuvre ambitieuse
Pour assurer le succès de la Charte, le gouvernement a prévu plusieurs actions concrètes :
- Une campagne de sensibilisation et de vulgarisation dans toutes les langues officielles.
- L'utilisation des réseaux sociaux et des outils technologiques, avec des éditions en braille et en langue des signes.
- La mobilisation des leaders traditionnels, communautaires et religieux.
- L'intégration de son enseignement dans les programmes scolaires et universitaires.
L'adoption de ce texte par le CNT envoie un message clair : le Mali est déterminé à surmonter ses divisions et à construire une paix durable et une cohésion sociale renforcée, s'appuyant sur les principes de redevabilité et de participation citoyenne.