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AFRIQUE

Économie : baisse de prix du ciment au Niger, à quand le tour du Tchad ?


Alwihda Info | Par Gloria Ronel - 24 Septembre 2025


Au Niger, le gouvernement a récemment baissé les prix du ciment de 35 %. La tonne coûte désormais entre 51 000 et 59 000 francs CFA selon les régions, et le sac de 50 kilos est fixé à 2 750 francs CFA à Niamey.


L’objectif est de rendre la construction plus accessible aux Nigériens. Cependant, l’exportation du ciment est interdite pour favoriser les consommateurs locaux, et de nouvelles usines sont en cours de construction pour augmenter la production. Contrairement au Niger, au Tchad, le prix du sac de ciment de 50 kg a fortement augmenté en 2025, passant de 7 500-8 000 FCFA à 10 000-11 000 FCFA, voire jusqu'à 12 000 FCFA depuis mars 2025.

Alors qu’un autre rapport de mars 2025 mentionne un prix officiel de l'usine de N'Djamena à 7 475 F CFA pour le ciment 35, règlementé par le gouvernement. De son côté, l’usine CIMAF Tchad a relevé que, les prix du ciment qu'elle affiche à l'usine de N'Djamena n'ont pas changé depuis une baisse intervenue en décembre 2024.

Selon ces affiches, les tarifs sont de 7 475,15 FCFA TTC pour le ciment 35, 7 868,81 FCFA TTC pour le ciment 45, et 8 336,23 FCFA TTC pour le ciment 42.5 à l'usine. Mais les prix du marché connaissent des fluctuations significatives. Certains commerçants justifient cette situation par les problèmes de transport depuis les usines de production vers les centres urbains, aggravés par l'état des routes et de pénurie. « Les consommateurs pensent que nous fixons sciemment les prix du ciment de façon exorbitante, pourtant nous faisons face à des difficultés », renchérit Mahamat Abakar, un grossiste.

D’autres affirment ne pas être à l'origine de l'augmentation, mais ignorent les raisons de la cherté de ciment au Tchad. « Au lieu de nous accuser à tort, la population tchadienne doit se référer aux associations des droits des consommateurs pour qu’elles plaident en leur faveur et les prix seront fixés », martèle pour sa part, Adam Moussa.

En effet, la cherté du ciment suscite l'indignation chez les consommateurs. Selon eux, cette hausse de prix de ciment est un facteur du coût de la vie élevé pour les Tchadiens. Ils perçoivent cela comme un obstacle majeur à la construction de logements durables et décents. « Si la population tchadienne fait face de façon récurrente aux inondations, c’est aussi à cause de son incapacité à construire avec des matériaux en dur tel que le ciment.

Chaque année, des centaines de maisons s’écroulent, parce que les familles n’ont pas cette possibilité d’accéder à ces matériaux durables », s’indigne Asdé Adolphe, un père de famille. Pour Djimnandé David, un autre citoyen tchadien, « le manque de contrôle des prix par les autorités est à l’origine de cette situation qui perdure ». I

l propose que : « Le ministère du Commerce renforce le contrôle des prix, avec notamment l'affichage obligatoire des prix réglementés et l'intensification des contrôles économiques pour faire à cette situation ». Djimnandé David ajoute que, si l’État fait l’effort de baisser le coût des matériaux de construction et le prix du ciment, beaucoup de Tchadiens auront la chance de construire en dur et les dégâts matériels des inondations seront limités pendant la saison de pluies.

Il demande par ailleurs aux autorités tchadiennes d’emboiter le pas du Niger, en réduisant le prix du ciment, et en multipliant la construction des usines de fabrication de ciment, pour permettre aux Tchadiens de consommer local et d’avoir des toits décents.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)