Le doux murmure de l’eau qui coule dans les sillons du petit jardin de Binetou Essid, est un son jadis rare à El Menzah. Dans ce village du sud de la Mauritanie, pays sahélien au climat particulièrement rude, cultiver des légumes était mission impossible pour Binetou.
Au bruit se joint le geste : celui d’arroser quelques plants d’aubergines, de haricots, de piments et d’oignons. Il y a encore quelques mois, cette jeune mère de trois enfants devait marcher de longues heures pour trouver de l’eau. Et s’il se trouvait que le puits était inexploitable ou avait tari, il fallait parcourir des kilomètres supplémentaires. « L’eau était si rare que je ne pouvais donner des bains réguliers à mes enfants, soupire-t-elle. Boire cette eau leur causait souvent des maux de ventre et des diarrhées. » Mais, depuis un an et demi, Binetou dispose d’un robinet d’eau courante devant sa maison. À El Menzah, une centaine de robinets ont été installés depuis 2019.
Pour puiser l’eau, le sol a été foré jusqu’à 120 mètres de profondeur. Une pompe à énergie solaire a ensuite été installée pour acheminer « l’or bleu » jusqu’à un château d’eau flambant neuf, qui le redistribue à de nombreuses familles. Dans ce petit bourg, où la population vit de l’agro-pastoral, c’est un véritable soulagement après plusieurs années de sécheresse. D’autant plus que des stations hydrauliques pastorales ont émergé pour abreuver le bétail, sans conflit d’utilisation avec l’eau potable.
Depuis 2013, dans les trois régions mauritaniennes du Brakna, de Gorgol et de Tagant, 17 forages, 34 réseaux d’adduction d’eau potable et plusieurs châteaux d’eau ont été construits ou rénovés dans le cadre des activités du Projet national intégré pour le secteur de l’eau en milieu rural (PNISER). Mis en œuvre grâce à un financement de près de neuf millions de dollars américains de la Banque africaine de développement, ce programme améliore la qualité de vie des populations rurales. Alors que le projet s’achève, plus de 120 000 personnes ont désormais accès, en abondance, à une eau de qualité. Afin d’améliorer les conditions d’hygiène, le PNISER intègre également un volet dédié à l’assainissement. Son objectif : accompagner les populations à mettre fin à la défécation à l’air libre par le biais de campagnes de sensibilisation et la construction de toilettes individuelles et collectives.
Ainsi, 140 villages ont été labelisés « FDAL » (Fin de la défécation à l’air libre). Les maladies liées à l’eau, comme la diarrhée, qui auparavant affectaient les enfants, sont maintenant de vieux souvenirs. Une fois l’eau disponible et les infrastructures installées, la priorité a consisté à libérer le potentiel économique, en particulier celui des femmes, alors soumises à la corvée d’eau. En créant vingt périmètres maraîchers alimentés par des forages, le projet a incité les femmes à se regrouper pour cultiver en collectivité. À Mbahé, village situé dans la vallée du fleuve Sénégal, plus de 260 femmes ont ainsi créé la bien nommée coopérative « Pellital » - (la « détermination » en dialecte pular).
Multidimensionnel dans son approche, le PNISER a contribué, sur le plan institutionnel, à définir la Stratégie nationale pour la mobilisation des ressources en eau. Le gouvernement mauritanien ambitionne de fournir de l’eau à l’ensemble de la population à l’horizon 2030 dans le but d’améliorer les conditions de vie et de libérer le potentiel dans les zones rurales.
L’eau n’est pas seulement nécessaire à la vie. Essentielle pour le développement humain, elle est l’une des conditions les plus élémentaires à tout type de développement durable. En assurant un accès à l’eau à des millions d’Africains, la Banque africaine de développement consolide les bases d’une croissance inclusive et durable.
Au bruit se joint le geste : celui d’arroser quelques plants d’aubergines, de haricots, de piments et d’oignons. Il y a encore quelques mois, cette jeune mère de trois enfants devait marcher de longues heures pour trouver de l’eau. Et s’il se trouvait que le puits était inexploitable ou avait tari, il fallait parcourir des kilomètres supplémentaires. « L’eau était si rare que je ne pouvais donner des bains réguliers à mes enfants, soupire-t-elle. Boire cette eau leur causait souvent des maux de ventre et des diarrhées. » Mais, depuis un an et demi, Binetou dispose d’un robinet d’eau courante devant sa maison. À El Menzah, une centaine de robinets ont été installés depuis 2019.
Pour puiser l’eau, le sol a été foré jusqu’à 120 mètres de profondeur. Une pompe à énergie solaire a ensuite été installée pour acheminer « l’or bleu » jusqu’à un château d’eau flambant neuf, qui le redistribue à de nombreuses familles. Dans ce petit bourg, où la population vit de l’agro-pastoral, c’est un véritable soulagement après plusieurs années de sécheresse. D’autant plus que des stations hydrauliques pastorales ont émergé pour abreuver le bétail, sans conflit d’utilisation avec l’eau potable.
Depuis 2013, dans les trois régions mauritaniennes du Brakna, de Gorgol et de Tagant, 17 forages, 34 réseaux d’adduction d’eau potable et plusieurs châteaux d’eau ont été construits ou rénovés dans le cadre des activités du Projet national intégré pour le secteur de l’eau en milieu rural (PNISER). Mis en œuvre grâce à un financement de près de neuf millions de dollars américains de la Banque africaine de développement, ce programme améliore la qualité de vie des populations rurales. Alors que le projet s’achève, plus de 120 000 personnes ont désormais accès, en abondance, à une eau de qualité. Afin d’améliorer les conditions d’hygiène, le PNISER intègre également un volet dédié à l’assainissement. Son objectif : accompagner les populations à mettre fin à la défécation à l’air libre par le biais de campagnes de sensibilisation et la construction de toilettes individuelles et collectives.
Ainsi, 140 villages ont été labelisés « FDAL » (Fin de la défécation à l’air libre). Les maladies liées à l’eau, comme la diarrhée, qui auparavant affectaient les enfants, sont maintenant de vieux souvenirs. Une fois l’eau disponible et les infrastructures installées, la priorité a consisté à libérer le potentiel économique, en particulier celui des femmes, alors soumises à la corvée d’eau. En créant vingt périmètres maraîchers alimentés par des forages, le projet a incité les femmes à se regrouper pour cultiver en collectivité. À Mbahé, village situé dans la vallée du fleuve Sénégal, plus de 260 femmes ont ainsi créé la bien nommée coopérative « Pellital » - (la « détermination » en dialecte pular).
Multidimensionnel dans son approche, le PNISER a contribué, sur le plan institutionnel, à définir la Stratégie nationale pour la mobilisation des ressources en eau. Le gouvernement mauritanien ambitionne de fournir de l’eau à l’ensemble de la population à l’horizon 2030 dans le but d’améliorer les conditions de vie et de libérer le potentiel dans les zones rurales.
L’eau n’est pas seulement nécessaire à la vie. Essentielle pour le développement humain, elle est l’une des conditions les plus élémentaires à tout type de développement durable. En assurant un accès à l’eau à des millions d’Africains, la Banque africaine de développement consolide les bases d’une croissance inclusive et durable.