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N'Djamena : Des enfants fouillent les poubelles pour survivre


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 4 Septembre 2023


Une des scènes les plus déchirantes dans la capitale tchadienne, Ndjamena, à l’heure actuelle est le grand nombre d’enfants qui fouillent dans les poubelles pour joindre les deux bouts. Certains de ces enfants ont quitté leur foyer pour diverses raisons, tandis que d'autres ont été envoyés en ville pour une éducation coranique. Malheureusement, ils se retrouvent à fouiller les poubelles ou à mendier dans les rues pour subsister.


 
Un jeune rencontré sous un viaduc à Dembé témoigne : "Mon papa est mort, je suis avec ma tante à Chagoua, obligé de fouiller dans les poubelles pour trouver des objets à revendre afin de pouvoir manger. Ma tante n'est pas souvent à la maison. Je ne consomme pas de stupéfiants", explique-t-il.
 
Cette situation remet en question l'autorité parentale et soulève des interrogations. Comment peut-on accepter que ces enfants, qui représentent l'avenir du pays, soient réduits à fouiller les poubelles pour se nourrir ? Cette question exige une réflexion approfondie. Malgré les efforts de certaines associations pour lutter contre ce phénomène, les résultats sont loin de répondre à la réalité.
 
Ce qui est encore plus difficile à comprendre, c'est l'absence de chiffres officiels sur le nombre d'enfants des rues fournis par le ministère en charge des affaires sociales. Cette lacune montre clairement que ces enfants n'ont pas accès à la protection sociale. À quoi servent donc les actions sociales ? Pourtant, selon les dernières statistiques, plus de 7,2 millions d'enfants n'ont jamais été scolarisés ou ont quitté l'école. Ce chiffre représente une perte humaine considérable pour un pays en voie de développement. Malgré les nombreux traités internationaux visant à lutter contre ce phénomène, ces enfants restent exposés à de nombreux dangers.
 
Même si les parents ont échoué dans leur responsabilité envers le bien-être de leurs enfants, l'État ne peut pas rester les bras croisés. En collaboration avec ses partenaires et d'autres associations, il est possible de lutter contre ce fléau, de récupérer certains de ces enfants, de les éduquer et de les former. La création de centres de rééducation dans les 23 provinces pourrait être une solution. Même si chaque centre ne pouvait accueillir que 250 enfants par province, cela pourrait contribuer à façonner l'avenir de ce pays.
 
En effet, ces enfants pourraient être utiles dans de nombreux domaines et contribuer au développement du pays. Leur survie dans les poubelles représente un danger pour leur santé. On dit souvent que les enfants bien protégés et éduqués sont l'avenir de demain. À l'inverse, les enfants laissés dans des conditions précaires peuvent constituer un danger pour la sécurité et d'autres aspects. Un enfant qui grandit dans des conditions difficiles est souvent marqué négativement. Par conséquent, le gouvernement devrait mettre en place un programme d'accompagnement pour ces enfants jusqu'à ce qu'ils prennent conscience de leur potentiel.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)