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AFRIQUE

OPINION/FORUM DE BRAZZAVILLE Y ALLER OU PAS ?


Alwihda Info | Par Magloire LAMINE - 18 Juillet 2014



Par Magloire Lamine

Cela se veut une rencontre pour favoriser le dialogue dont les centrafricains sont incapables de tenir entre eux, laissant le champ libre à des assassins incontrôlables et incontrôlés. Donc en toute logique, tout le monde se devait y aller. Mais la logique se heurte toujours aux circonvolutions des calculs politiques intéressés, et la chose soudainement devient extrêmement compliquée.

Aussi, il était intéressant d'analyser les arguments des uns et des autres, ceux des pour et ceux des contre. A l'évidence, chacun n'y a vu les choses que de sa petite case, en perdant de vue l'essentiel, à savoir FONDAMENTALEMENT la RECHERCHE D'UN CESSEZ-LE-FEU entre des fous furieux qui ne cessent de massacrer le peuple centrafricain. Ceci pourtant aurait dû être une motivation cardinale pour ne même pas se poser de questions et y aller. En excluant les pollutions de Gervais Lakosso et de son imaginaire société civile totalement hors sol, deux camps intéressés se sont dessinés. Ceux qui sont derrière le KNK et qui veulent y aller, au motif de trouver une occasion pour réhabiliter Bozizé, entre autres arguments, et ceux qui se mettent derrière le MLPC pour ne pas  aller, ou plus récemment de tenter de différer ce Forum à une date ultérieure afin de mieux le "préparer". Qu'est-ce que l'on s'interdirait dire à Brazzaville et qu'il serait plus aisé de narrer en RCA ? LES POLITICIENS PIEGES PAR LEUR IMMOBILISME ET LEUR INFANTILISME Dès l'application des Accords de Libreville, en vérité, la Centrafrique perdait toute capacité d'auto-détermination, et mise sous tutelles diverses, CEMAC, CEEAC, UNION AFRICAINE, ONU, UNION EUROPÉENNE. Son destin ne lui appartenait plus, elle n'avait plus pouvoir de décision. La preuve en est que toutes ces instances internationales n'ont que faire des avis des politiciens centrafricains, et encore moins du pouvoir en place, pour décider des dates de convocation pour telle ou telle réunion sur le cas du pays. Souvenez-vous de Malabo, de cette image terrible de Catherine Samba-Panza congédiée dans un couloir en attendant que ses pairs de la CEEAC statuent sur le cas centrafricain. Et encore de la convocation à N’Djamena par Idriss Deby de tout le CNT pour y virer Djotodia ! Nous n'avions pas eu écho de protestations de nos politiciens sur ces événements humiliant. Or la décision de l'instauration du Forum de Brazzaville obéit à cette même logique :
On décide, vous suivez, puisque vous êtes incapables de vous gérez vous-mêmes.

C'est certes une infantilisation, mais soyons réalistes et lucides, tout en mettant l'Ego meurtri de côté.

Comment faire autrement avec des personnes incapables de mener des élections ou même d'assurer le minimum vital à sa population, et dont le dada ne consiste qu'à faire des coups d'état pour ne plus ensuite savoir quoi faire du pouvoir conquis, à part des prédations ? Comme disait feu le Roi Hassan II du Maroc :
"On ne négocie pas avec des enfants."

Pourquoi le front du refus de Brazzaville ne se réveille-t'il que maintenant et pas avant quand il s'était agit de transbahuter les CNT à N'Djamena. Il y'aurait-il une sélectivité dans les indignations ?

Enfin, la CEEAC avait donné le programme de Brazzaville qui se déroulerait en 3 phases : 1 - Cessez-le-feu à Brazzaville et remise à niveau de la transition (car il faut bien l'avouer, de ce côté là, ça ne fonctionne pas). 2 - et 3 - sur le territoire centrafricain pour une quête de DDR, (en RCA toujours annoncé et jamais réalisé.) Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké déclarait lundi dernier :
‘’Calmons le jeu. Nous sommes sur le point d’entrer dans une nouvelle ère, dans un processus qui va faire changer le visage de notre pays qui a trop souffert. Même ceux qui sont contre le forum de Brazzaville doivent y aller pour le dire là-bas. Il faut qu’ils y aillent ».

EN CONCLUSION S'ils ne veulent pas y aller, de quoi ont-ils tant peur ?

Magloire LAMINE



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