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AFRIQUE

Procès Jean Martin Mbemba : la partie civile réclame 75 millions de Fcfa de dommage et intérêt


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 31 Mai 2018


L’épouse Mahoungou Tekanima et sa fille qui se sont constituées partie civile au procès de Jean Martin Mbemba ont réclamé un montant de 75 millions de Fcfa, au titre de dommage et intérêt, relatif au préjudice subi lors du braquage du 18 mars 2013 dans leur domicile. L’exigence a été formulée devant la barre, ce 31 mai 2018, après la déposition de l'accusé Jean Claude Bango.


Madame Tekanima et sa fille devant la cour.
Madame Tekanima et sa fille devant la cour.
Le procès Jean Martin Mbemba, ancien ministre congolais de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, jugé par contumace accusé pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, s’est poursuivi, ce 31 mai, avec la série des dépositions. Et à la barre se sont succédés, à tour de rôle, l’accusé Jean Claude Bango et la famille Tekanima qui s’est constituée comme partie civile.

A la question de la cour relative à l’évaluation du préjudice subi lors du braquage du 18 mars 2013 dans leur domicile, l’épouse Tekanima et sa fille, contre toute attente, ont exigé des commanditaires le montant de 75 millions de CFA. En effet, au cours de leurs dépositions respectives , du 29 et 30 mai 2018, elles ont signifié être victimes d’un braquage par des « bourreaux cagoulés » qui les ont fait subir un traitement cruel et dégradant après leur avoir extorqué une somme de 900.000 Fcfa et un téléphone portable.

Grâce au téléphone portable, les services de police ont remonté la filière et mis la main sur Jean Rolland Massamba, ex-combattant du pasteur Ntoumi et pu identifier la source des armes utilisées par les assaillants. Les enquêtes de police ont été formelles : ces armes provenaient de la dotation officielle de la garde du ministre Jean Martin Mbemba.

Dans leurs dépositions, les co-accusés, Jean Jacques Malela et jean Rolland Massamba, ont confirmé, à leur tour, avoir été présents au domicile de Mr Mahoungou Tekanima, le 18 mars 2013, pour réclamer un droit relatif à un service rendu. L’ancien directeur financier à la primature, Mahoungou Tekanima, appelé à la barre à titre de témoin, a reconnu, devant la barre, Jean Jacques Malela qui fut son chauffeur, mais pas Jean Rolland Massamba qui exerçait également comme chauffeur à la primature.

Le statu quo a demeuré Jusqu’au 31 mai, dernier jour de l’instruction avec la déposition du colonel Jean Jacques Bango, ancien directeur départemental de la police du Pool. Ce frère du principal accusé Jean Martin Mbemba est resté sur la même logique ; celle de tout nier, que les trois autres co-accusés, à savoir Jean Jacques Malela et Jean Rolland Massamba, poursuivis pour vol qualifié et Ismaël Mabari accusé d’atteinte à la sécurité d’ l’Etat et détention illégale de munitions et d’armes de guerre.

Le colonel Bango, poursuivi également pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale de munitions et d’armes de guerre, n’a pas reconnu ses déclarations contenues dans les procès-verbaux de la police, ni le montant de 200 millions de FCFA que le ministre Jean Martin Mbemba aurait mis à la disposition d’une tierce personne pour l’organisation du coup d’Etat, ainsi que les 400 kalachnikovs retrouvés par la police dans le coffre d’une voiture de marque toyota berline provenant de l’ancien ministre congolais de la fonction publique.

Les yeux de l’opinion sont désormais rivés sur les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats de la partie civile et de la défense, prévues pour ce 1er juin. La stratégie de défense ; celle de tout nier, optée par les co-accusés portera-t-elle ses fruits ? Wait and see !





 



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