Fidèle à sa stratégie surannée du brouillage, de l’intoxication, de la démagogie et de l’intimidation, le MLPC s’est lancé, une fois encore, ces derniers jours dans une vaste campagne éhontée de dénigrement et d’attaques personnelles, visant singulièrement le Secrétaire Général par intérim du KNK. L’objectif de cette opération de lynchage médiatique et moral étant de masquer la coresponsabilité du MLPC et de l’Ex FARE, devenu AFDT, dans la crise sécuritaire, économique et humanitaire sans précédent que vit la RCA depuis plus d’un an.
Cette personnalisation du débat politique est révélatrice de la sècheresse politique et du manque de culture démocratique de ce parti en décadence.
Il est clair que ni les propos injurieux et diffamatoires, ni les dénégations, ni les tentatives d’auto-justification auxquels continuent de se livrer le MLPC et ses alliés ne peuvent les absoudre au regard des données factuelles qui mettent en évidence leur implication dans la situation chaotique de la République Centrafricaine. Ces données sont ancrées, de façon indélébile, dans la mémoire collective et rien ne saurait les effacer.
Les faits sont têtus et résistent toujours à quiconque veut les étouffer, n’en déplaise au MLPC et à ses alliés. Il n’est un secret pour personne que ce sont les leaders de l’Ex FARE qui ont soutenu la coalition SELEKA dans le seul objectif de chasser l’ancien Président BOZIZE du pouvoir. D’ailleurs, la contrepartie de ce soutien s’est traduite par l’octroi d’importants postes de responsabilité aux leaders de cette entité politique, devenue la majorité politique de la SELEKA jusqu’à la chute de ce régime oppresseur du Peuple Centrafricain .
L’on se souvient encore de l’activisme de Sieur Eric Neris MASSI, et d’autres compatriotes notoirement connus, qui faisaient le tour des médias et appelaient ouvertement au renversement de BOZIZE par la coalition SELEKA sans pour autant en mesurer les conséquences. Et pourtant, depuis le 10 décembre 2012, la coalition SELEKA avançait à visage découvert et chaque conquête de localités par elle s’accompagnait de violences inouïes, pillages de biens de non musulmans, profanation de lieux de culte chrétien, viols, meurtres, etc.
Des faits que n’avaient cessé de rapporter les Evêques de Centrafrique, les médias nationaux ou étrangers ainsi que les organisations des droits de l’Homme notamment Amnesty International et Human Rights Watch. C’est donc en connaissance de ces faits et méfaits de la coalition SELEKA que l’Ex FARE avait fait le choix de la cogestion politique avec celle-ci. Les statistiques ci-dessous en disent long sur l’étendue du drame centrafricain pendant les dix mois de cette cogestion. Que l’on en juge :
• Plus de 1,6 millions de déplacés internes avec la création de sites baptisés « Ledger » ;
• Plus de 70.000 centrafricains exilés dans les pays voisins notamment au Cameroun et en République Démocratique du Congo ;
• 650.000 enfants ne pouvant se rendre à l’école à cause de la destruction des infrastructures scolaires par les rebelles de la SELEKA ;
• Près de 1.000.000 de personnes soit 20% de la population en situation d’insécurité alimentaire sévère ;
• Moins de 20% des structures sanitaires sont opérationnelles ;
• Un taux de croissance économique de -36,7% en 2013 contre 3,3% et 4,1% respectivement en 2011 et 2012 ;
• Un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 120 millions de dollars US en 2013 ;
• Une baisse abyssale des recettes de l’Etat et une gestion scabreuse des dépenses publiques due à une privatisation des régies financières ;
• L’accumulation des arriérés de salaires, bourses et pensions ;
• Une paralysie totale de l’appareil judiciaire avec en point de mire l’assassinat d’un haut magistrat, Modeste BRIA ;
• Un indice de Développement Humain (IDH) de l’ordre de 0,352 ramenant la RCA au 180ème rang sur 187 pays.
A cela, il faut ajouter la destruction des documents officiels (état civil et autres) qui s’assimile à une opération d’effacement de la mémoire collective, à la manière de celle menée par les djihadistes à TOMBOUCTOU au MALI. En outre, l’on estime à près de 8000 personnes mortes tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays avec un lot de charniers. Une chose est au moins sûre : la RCA est devenue une nécropole depuis le déclenchement de la rébellion SELEKA jusqu’à ce jour.
C’est ce bilan catastrophique que le MLPC et ses alliés se refusent d’assumer et choisissent plutôt la stratégie de la fuite en avant et du bouc émissaire. Comment peut on proclamer urbi et orbi être membre de l’Internationale Socialiste c’est-à-dire attaché aux valeurs de liberté et d’humanisme et collaborer avec cette coalition SELEKA dont le programme se résumait à la vassalisation du Peuple Centrafricain et assister en simple spectateur ou se rendre complice des pires souffrances et atrocités infligées à ce peuple ?
C’est face à la gravité de la situation et à l’incapacité avérée de l’ancien Chef d’Etat de Transition et de son Premier ministre à mettre fin à ce chaos généralisé que les Chefs d’Etat de la CEEAC, réunis lors du 6ème sommet extraordinaire du 09 au 10 janvier 2014 à N’djamena, ont entériné la décision de la quasi-totalité des entités composant le Conseil National de Transition (CNT) exigeant la démission des deux têtes de l’Exécutif de Transition.
C’est précisément ce bilan catastrophique que le Peuple centrafricain, à son tour, sanctionnera lors des prochaines consultations électorales. S’agissant plus spécialement du MLPC, sa culture de la violence permanente est parfaitement connue depuis les années 1980. Son comportement a été à l’origine de l’échec de l’expérience du multipartisme dans notre pays. Le climat de violence, entretenu par le MLPC à l’époque et propice à l’éclatement d’une guerre civile, avait obligé feu l’ancien Président David DACKO à remettre le pouvoir à l’Armée pour éviter un bain de sang.
Parvenu plus tard au pouvoir à la suite des élections démocratiques de 1993, avec à sa tête feu le Président Ange-Félix PATASSE, le MLPC s’était illustré dans une mal gouvernance. En effet, une chose est de gagner les élections et une autre est de savoir bien gérer les affaires de l’Etat. A l’épreuve du pouvoir, le MLPC avait lamentablement échoué. D’où l’intervention militaire du 15 mars 2003 du Général François BOZIZE YANGOUVONDA considérée unanimement comme étant salvatrice. D’ailleurs, la caution de l’ancien opposant Feu Abel GOUMBA et de toute la classe politique en était la parfaite démonstration.
En faisant cette mise au point, à la fois politique et historique, le KNK n’entend nullement suivre le MLPC et ses alliés dans leur exercice de la polémique politicienne en déphasage avec les réalités quotidiennes du Peuple Centrafricain, victime de souffrances indescriptibles.
C’est pourquoi, le KNK réitère sa proposition de la tenue d’un dialogue politique inclusif en comptant sur la sincérité et le sens patriotique de toute la classe politique ainsi que des autres forces vives de la nation, en vue d’aboutir à des élections libres, transparentes, crédibles et incontestées.
Fait à Bangui, le 07 Mai 2014
Pour le Bureau politique
Bertin BEA
Secrétaire général par intérim
Cette personnalisation du débat politique est révélatrice de la sècheresse politique et du manque de culture démocratique de ce parti en décadence.
Il est clair que ni les propos injurieux et diffamatoires, ni les dénégations, ni les tentatives d’auto-justification auxquels continuent de se livrer le MLPC et ses alliés ne peuvent les absoudre au regard des données factuelles qui mettent en évidence leur implication dans la situation chaotique de la République Centrafricaine. Ces données sont ancrées, de façon indélébile, dans la mémoire collective et rien ne saurait les effacer.
Les faits sont têtus et résistent toujours à quiconque veut les étouffer, n’en déplaise au MLPC et à ses alliés. Il n’est un secret pour personne que ce sont les leaders de l’Ex FARE qui ont soutenu la coalition SELEKA dans le seul objectif de chasser l’ancien Président BOZIZE du pouvoir. D’ailleurs, la contrepartie de ce soutien s’est traduite par l’octroi d’importants postes de responsabilité aux leaders de cette entité politique, devenue la majorité politique de la SELEKA jusqu’à la chute de ce régime oppresseur du Peuple Centrafricain .
L’on se souvient encore de l’activisme de Sieur Eric Neris MASSI, et d’autres compatriotes notoirement connus, qui faisaient le tour des médias et appelaient ouvertement au renversement de BOZIZE par la coalition SELEKA sans pour autant en mesurer les conséquences. Et pourtant, depuis le 10 décembre 2012, la coalition SELEKA avançait à visage découvert et chaque conquête de localités par elle s’accompagnait de violences inouïes, pillages de biens de non musulmans, profanation de lieux de culte chrétien, viols, meurtres, etc.
Des faits que n’avaient cessé de rapporter les Evêques de Centrafrique, les médias nationaux ou étrangers ainsi que les organisations des droits de l’Homme notamment Amnesty International et Human Rights Watch. C’est donc en connaissance de ces faits et méfaits de la coalition SELEKA que l’Ex FARE avait fait le choix de la cogestion politique avec celle-ci. Les statistiques ci-dessous en disent long sur l’étendue du drame centrafricain pendant les dix mois de cette cogestion. Que l’on en juge :
• Plus de 1,6 millions de déplacés internes avec la création de sites baptisés « Ledger » ;
• Plus de 70.000 centrafricains exilés dans les pays voisins notamment au Cameroun et en République Démocratique du Congo ;
• 650.000 enfants ne pouvant se rendre à l’école à cause de la destruction des infrastructures scolaires par les rebelles de la SELEKA ;
• Près de 1.000.000 de personnes soit 20% de la population en situation d’insécurité alimentaire sévère ;
• Moins de 20% des structures sanitaires sont opérationnelles ;
• Un taux de croissance économique de -36,7% en 2013 contre 3,3% et 4,1% respectivement en 2011 et 2012 ;
• Un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 120 millions de dollars US en 2013 ;
• Une baisse abyssale des recettes de l’Etat et une gestion scabreuse des dépenses publiques due à une privatisation des régies financières ;
• L’accumulation des arriérés de salaires, bourses et pensions ;
• Une paralysie totale de l’appareil judiciaire avec en point de mire l’assassinat d’un haut magistrat, Modeste BRIA ;
• Un indice de Développement Humain (IDH) de l’ordre de 0,352 ramenant la RCA au 180ème rang sur 187 pays.
A cela, il faut ajouter la destruction des documents officiels (état civil et autres) qui s’assimile à une opération d’effacement de la mémoire collective, à la manière de celle menée par les djihadistes à TOMBOUCTOU au MALI. En outre, l’on estime à près de 8000 personnes mortes tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays avec un lot de charniers. Une chose est au moins sûre : la RCA est devenue une nécropole depuis le déclenchement de la rébellion SELEKA jusqu’à ce jour.
C’est ce bilan catastrophique que le MLPC et ses alliés se refusent d’assumer et choisissent plutôt la stratégie de la fuite en avant et du bouc émissaire. Comment peut on proclamer urbi et orbi être membre de l’Internationale Socialiste c’est-à-dire attaché aux valeurs de liberté et d’humanisme et collaborer avec cette coalition SELEKA dont le programme se résumait à la vassalisation du Peuple Centrafricain et assister en simple spectateur ou se rendre complice des pires souffrances et atrocités infligées à ce peuple ?
C’est face à la gravité de la situation et à l’incapacité avérée de l’ancien Chef d’Etat de Transition et de son Premier ministre à mettre fin à ce chaos généralisé que les Chefs d’Etat de la CEEAC, réunis lors du 6ème sommet extraordinaire du 09 au 10 janvier 2014 à N’djamena, ont entériné la décision de la quasi-totalité des entités composant le Conseil National de Transition (CNT) exigeant la démission des deux têtes de l’Exécutif de Transition.
C’est précisément ce bilan catastrophique que le Peuple centrafricain, à son tour, sanctionnera lors des prochaines consultations électorales. S’agissant plus spécialement du MLPC, sa culture de la violence permanente est parfaitement connue depuis les années 1980. Son comportement a été à l’origine de l’échec de l’expérience du multipartisme dans notre pays. Le climat de violence, entretenu par le MLPC à l’époque et propice à l’éclatement d’une guerre civile, avait obligé feu l’ancien Président David DACKO à remettre le pouvoir à l’Armée pour éviter un bain de sang.
Parvenu plus tard au pouvoir à la suite des élections démocratiques de 1993, avec à sa tête feu le Président Ange-Félix PATASSE, le MLPC s’était illustré dans une mal gouvernance. En effet, une chose est de gagner les élections et une autre est de savoir bien gérer les affaires de l’Etat. A l’épreuve du pouvoir, le MLPC avait lamentablement échoué. D’où l’intervention militaire du 15 mars 2003 du Général François BOZIZE YANGOUVONDA considérée unanimement comme étant salvatrice. D’ailleurs, la caution de l’ancien opposant Feu Abel GOUMBA et de toute la classe politique en était la parfaite démonstration.
En faisant cette mise au point, à la fois politique et historique, le KNK n’entend nullement suivre le MLPC et ses alliés dans leur exercice de la polémique politicienne en déphasage avec les réalités quotidiennes du Peuple Centrafricain, victime de souffrances indescriptibles.
C’est pourquoi, le KNK réitère sa proposition de la tenue d’un dialogue politique inclusif en comptant sur la sincérité et le sens patriotique de toute la classe politique ainsi que des autres forces vives de la nation, en vue d’aboutir à des élections libres, transparentes, crédibles et incontestées.
Fait à Bangui, le 07 Mai 2014
Pour le Bureau politique
Bertin BEA
Secrétaire général par intérim