Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

Sahel : accélérer la croissance et prioriser l’adaptation climatique (Banque mondiale)


Alwihda Info | Par Mbainaissem Gédéon - 20 Septembre 2022


La question du changement climatique a fait l’objet ce 19 septembre 2022, d’un débat en vidéo-conférence entre les journalistes d’Afrique et les représentants de la Banque mondiale.


Sahel : accélérer la croissance et prioriser l’adaptation climatique (Banque mondiale)
La conférence-débat a vu la présentation du rapport national sur le climat et le développement (CCDR, en anglais) et des rapports nationaux sur le climat et le développement du Groupe de la Banque mondiale.

Dans la présentation, Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, souligne que le changement climatique affecte sévèrement les populations et vient remettre en cause les gains de développement durement acquis.

L'analyse indique que le changement climatique renforce les cycles de pauvreté, de fragilité, et de vulnérabilité dans le Sahel. Il ajoute que l’Afrique a une population qui devrait doubler au cours des 20 prochaines années, pour atteindre 160 millions de personnes. Ainsi, les pays du Sahel doivent accélérer leur croissance et prioriser l'adaptation climatique s'ils veulent concrétiser le dividende démographique et mettre la région sur la voie d'une croissance durable et inclusive.

A l’ouverture de la conférence, Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, explique qu’il existe de réelles opportunités pour développer un Sahel plus résilient. Pour elle, le rapport du changement climatique fournit une feuille de route pour aider les pays à accélérer les réformes et les investissements afin de diversifier leurs économies et les rendre plus résilientes et plus inclusives.

Le rapport propose des démarches pour les reverdir en restaurant les terres dégradées, et en stimulant les opportunités économiques pour les communautés, par le biais de programmes comme l'initiative de la Grande muraille verte.

Au cours des trois dernières années, le Groupe de la Banque mondiale a fourni un niveau de financement record aux pays du G5 Sahel, dans le cadre de sa stratégie d'aide aux pays affectés par la fragilité, les conflits et la violence. Les financements de l'Association internationale de développement (IDA) s'élèvent à 8,9 milliards de dollars sur la période.

Cependant, les besoins engendrés par la crise climatique et la reprise économique post-Covid-19, l'insécurité croissante et la crise alimentaire, ainsi que les effets de la guerre en Ukraine sur les prix mondiaux des produits alimentaires, des engrais et de l'énergie, exigent un soutien accru de la part de la communauté internationale.

Pour atténuer l'impact de cette crise et aider le secteur agricole à développer sa résilience climatique à moyen terme, il convient d'étendre les programmes de protection sociale et les initiatives en faveur des paysages agricoles, pour adopter de meilleures pratiques de gestion des ressources et accroître l'usage des technologies adaptatives.

Les cinq pays développent actuellement des systèmes de protection sociale adaptative, permettant d'offrir régulièrement des transferts monétaires et des services aux ménages les plus pauvres et les plus vulnérables, afin de leur permettre de s'adapter et de faire face aux chocs climatiques à venir, selon Clara De Sousa. Des propositions et recommandations ont été faites par les journalistes, concernant la question du changement climatique en Afrique, et plus particulièrement le Sahel.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)