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EDITORIAL

Tchad : Cherté de vie, une précarité qui ruine la société


Alwihda Info | Par Reouhoudou Innocent - 9 Juillet 2015


"Les stocks des denrées alimentaires détenus par les commerçants leur permettent d'augmenter de façon illicite les prix et d'arnaquer la population pendant la période de Ramadan"


Reouhoudou Innocent.
Reouhoudou Innocent.
Généralement au Tchad, bon nombre des tchadiens en parlent chaque année et souvent de la vie chère. Qu'est-ce qui en est à l'origine ? Cette vie chère, accentuée dans certaines provinces renforce les critiques à égard du gouvernement. Les fonctionnaires se lamentent souvent de cette précarité qui ruine la société du Tchad et en particulier les provinces. Ces derniers se plaignent notamment du retard de salaire chaque mois, entrainant des difficultés au sein des ménages.

Cette situation provoque un déplacement e la majorité des fonctionnaires dans les régions où les conditions de vie sont plus favorables, en fonction de leurs moyens. Dans la région du Salamat, la délégation Régionale de l'Education Nationale a enregistré 77 dossiers d'affectation d'enseignants dont 70 dossiers sont retenus au pré-CONAM pour l'année 2014/2015 et doivent quitter la région.

Le correspondant d'Alwihda Info à Am Timan a rencontré un groupe d'enseignants, ces derniers expliquent que le montant du loyer coûte aujourd'hui 15.000 FCFA par pièce contre 7.500 FCFA entre 2008 à 2010, tandis que le prix des denrées de premières nécessités augmentent à grande vitesse. 

D'autres affirment qu'un sac de mil coûte 20.000 FCFA contre 12.000 FCFA, voir 10.000 FCFA auparavant, l'essence est passé à 1000 FCFA le litre dans les points de vente à Am Timan contre 600 FCFA auparavant, un mètre cube d'eau coûte 400 FCFA au niveau de la SNE (Société Nationale d'Electricité). 

Avec le depart massif des enseignants de la région, en raison des conditions de vie défavorables, cela laisse un vide difficile à combler. Les natifs de la région ne peuvent pas revoir d'une manière générale la vie chère dans leur localité, s'interrogent les enseignants. 

"Les stocks des denrées alimentaires détenus par les commerçants leur permettent d'augmenter de façon illicite les prix et d'arnaquer la population pendant la période de Ramadan", indique un habitant de la ville d'Am Timan. En dépit de cette précarité, les fonctionnaires et en général les consommateurs de la région demandent au ministère en charge de se pencher "sérieusement" sur la question de la vie chère.

Reouhoudou Innocent, correspondant d'Alwihda Info à Am Timan.



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