Tchad : Kebzabo veut contraindre le gouvernement à dialoguer avec des actions multiformes

Le chef fil de l’opposition politique, Saleh Kebzabo a fait, ce vendredi 23 février 2018, à son domicile au quartier Paris Congo, une déclaration essentiellement focalisée sur les mesures d’austérité prises par le gouvernement pour faire face à la conjoncture économique et financière, et qui ont des répercussions négatives sur le plan social.

D’après le leader de l’opposition démocratique, les décisions des baisses drastiques et les taxes en cascade à l’appui sont illégales et antisociales puisqu’elles portent gravement atteinte au pouvoir d’achat des tchadiens. Le chef fil de l’opposition politique, Saleh Kebzabo condamne avec la dernière énergie la démarche du gouvernement qui s’oppose aux syndicats, aux associations et à la jeunesse, en usant de moyens disproportionnés pour réprimer toute velléité de manifestation.

Il dénonce les arrestations illégales par des forces illégales comme l’ANS, ainsi que l’emprisonnement des manifestants injustement condamnés.

Par ailleurs, il accuse le président Idriss Deby Itno de gérer le Tchad comme un patrimoine familial : les ponctions financières à répétition au Trésor, les prêts contractés auprès d’autres pays de la sous-région, ou encore les marchés de gré-à-gré accordés sur ses ordres. Ce sont des exemples de la mauvaise gouvernance, selon lui.

Par ailleurs, il lui reproche de racler les fonds du trésor pour des missions improductives alors que la population vit dans la misère, la faim et la maladie.

Selon lui, le Tchad a une armée nationale aux effectifs pléthoriques, incontrôlée, volontairement déstructurée, suréquipée, avec une vocation extra-nationale injustifiée et, au total, mal maitrisée. Le budget des « forces de défenses et de sécurité » est une fiction, plus que le budget national lui-même.

« La fonction publique tchadienne a connu plusieurs contrôles d’effectifs sans qu’aucune mesure d’assainissement n’ait jamais été prise. On a recruté à tour de bras, sans le respect des critères dont le moindre est le diplôme. Elle est devenue un fourre-tout du MPS et de ses affidés qui l’ont inondée de leurs parents et amis sur base du clientélisme. Ses effectifs restent un mystère que l’État ne connait pas. Les emplois fictifs y occupent une place importante. Les méthodes de gestion de Deby qui, très vite, a pris la commande du pays en donnant l’impression de partager ou de cogérer, alors qu’en réalité, sa culture dominante est la prédation à outrance et la mainmise sur tous les secteurs publics », explique le chef de fil de l’opposition démocratique, Saleh Kebzabo.

En outre, il appelle la communauté internationale à cesser de soutenir un pouvoir illégitime et antinational.