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TCHAD

Tchad : Le Ministre chargé des Droits de l’Homme explique l'objectif du projet du Forum National


Alwihda Info | Par Alfa @ - 6 Mars 2010


Le Ministre chargé des Droits de l’Homme et de la Promotion des Libertés, Abderamane Djasnabaille, annonce la tenue prochaine d’un Forum National sur les Droits de l’Homme au Tchad.


Abderamane Djasnabaile, le ministre tchadien des droits de l'homme.
Abderamane Djasnabaile, le ministre tchadien des droits de l'homme.
Dans une rencontre accordée à une équipe d’Alwihda Actualités, le ministre chargé  des Droits de l’Homme et de la Promotion des Libertés, Mr Abderamane Djasnabaille, a annoncé la tenue prochaine à N’Djaména d’un Forum National sur les Droits de l’Homme au Tchad, qui se tiendra du 09 au 11 mars.

Ce Forum vise des objectifs défini dans les points suivants :
- Faire un état des lieux de la situation des Droits de l’Homme et des libertés au Tchad en vue de définir les règles de protection efficace des droits humains ;

- Identifier les principales causes et les principaux auteurs de violation de Droits de l’homme et des libertés au Tchad ;

- Offrir un cadre de dialogue d’échange et de partenariat entre le Ministère chargé des Droits de l’Homme et de la Promotion des Libertés, les autres institutions de promotion et de défense des droits de l’Homme et les associations de la société civile (ADH en particulier) ;

- Evaluer les capacités institutionnelles et juridiques existantes des protections des droits de l’homme ;

- Evaluer les capacités des ADH et la société civile dans la promotion et la défense des droits de l’Homme ;

- Renforcer les structures gouvernementales et non gouvernementales œuvrant pour la promotion  et la protection des droits de l’homme ;

Le Forum verra la participation des Organisations Internationales de Droits de l’Homme, les Associations de défense des Droits de l’Homme, les organisations de la société civile, les responsables de grandes institutions de la République du Tchad, les gouverneurs des régions, des chefs de brigades, des chefs traditionnels et religieux ainsi que  des hommes, femmes et enfants avec le soutient du Président de la République Idriss Deby Itno et du premier ministre Youssouf Saleh Abbas les initiateurs du dit Forum.

S’agissant des préparatifs, selon le ministre, tout est prêt et que les choses avancent normalement.

Abordant le volet des attentes, le ministre précise qu’il faudra à ce niveau établir un bilan exhaustivement  consistant de la situation des Droits de l’Homme au Tchad. Pour lui, un plan d’action  en matière de Droits de l’Homme sera élaboré  pour le gouvernement tchadien. Cela servira de canevas à son ministère et les institutions ayant la même vision de lutte contre la violation de droits humains. Abderamane Jasnabaille n’a pas perdu de vue les ministères de la Justice et celui de la communication qui jour et nuit s’arment sans relaxe  de courage pour cette grande bataille.

Un chapelet de difficultés auxquelles se confronte le pays a été présenté au cours  des débats. Le ministre indique que sur le plan socioéconomique et culturel, 80 pour cent de la population ignore les règles de  Droit. La pauvreté et l’analphabétisme sont des maillons non négligeables rendant difficiles le jeu des Libertés démocratiques. Pire encore  ajoute Mr Abderamane Djasnabaille les traditions coutumières régissant la majeure partie de la population tchadienne entrent en conflit avec le droit moderne. Le mariage forcé, le divorce et la succession ne sont que  quant à eux des poudres aux yeux. Et de poursuivre le ministre relève que la mauvaise  répartition des ressources constitue la principale cause des violations des Droits de l’Homme. A ce sujet, l’on est en droit de dire que ce sont des conditions défavorables à la bonne gouvernance.

Mr Djasnabaille signifie que si les droits de l’ancienne génération ont connu des difficultés à leur exécution, ceux de la nouvelle génération restent à réaliser. Il s’agirait notamment des droits à un emploi rémunérateur, au logement décent, à l’éducation, à une nourriture suffisante et variée et celui d’accéder à un environnement commode.

Parlant de la politique, le ministre informe que notre pays a connu de guerre civile sous signe de l’autoritarisme et encore de manière sporadique des luttes armées des forces gouvernementales aux rebelles. Des Tchadiens nés en cette période sont manipulés de leurs reflexes par le langage des armes. C’est, dit-il, ce qui a permis à la violence  d’être érigée en moyen privilégié de règlement de conflits.  Cette violence  aggravée par une certaine forme d’impunité conduit souvent à des exactions  de la part de forces de défense et de sécurité. Ces dernières écroulent généralement les paisibles citoyens et des conséquences toujours navrantes sur les Droits de l’Homme déplore le chef du département des Droits de l’Homme.
Sur le plan institutionnel et organisationnel notre pays est au point mort. Pour lui, faut-il rappeler que l’Eta de Droit doit reposer essentiellement sur l’existence des institutions publiques suffisamment performantes, transparentes et accessibles à tous. Mais, observe le ministre, « au Tchad, il n’en est pas le cas ». Pour redorer de blason, selon lui, les institutions publiques, il faudrait impliquer entre autres des capacités affirmées d’organisations de travail dans le cadre des missions assignées à ces institutions en gestion de ressources.  Il a été révélé au débat que cette insuffisance mal maitrisée a entrainé le gouvernement à la création d’une Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH en septembre 1994). Ceci pour combler des lacunes constatées là et çà sur des questions relatives aux Droits de l’Homme ainsi que de participer à la révision de la législation et l’élaboration de nouvelles normes explique largement Mr Djasnabaille.

Sur le plan institutionnel et organisationnel notre pays est au point mort. Pour lui, faut-il rappeler que l’Eta de Droit doit reposer essentiellement sur l’existence des institutions publiques suffisamment performantes, transparentes et accessibles à tous. Mais, observe le ministre, « au Tchad, il n’en est pas le cas ». Pour redorer de blason, selon lui, les institutions publiques, il faudrait impliquer entre autres des capacités affirmées d’organisations de travail dans le cadre des missions assignées à ces institutions en gestion de ressources.  Il a été révélé au débat que cette insuffisance mal maitrisée a entrainé le gouvernement à la création d’une Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH en septembre 1994). Ceci pour combler des lacunes constatées là et çà sur des questions relatives aux Droits de l’Homme ainsi que de participer à la révision de la législation et l’élaboration de nouvelles normes explique largement Mr Djasnabaille.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)