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POINT DE VUE

Tchad: 'Lettre a mon frère Kébir'


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 6 Septembre 2008


Je n’arrives pas a croire que toi, si enjoué, si taquin, si rigolard et sociable (si hausse ! en rappel a nos termes a fac de droit) puisses proférer de telles menaces de mort a l’encontre du Docteur Ley, ce père de famille prompte a rendre service pour aider ses compatriotes. Si les faits s’avèrent véridiques, c’est un véritable coup de massue que tu nous assènes sur la tête car, je ne te connaissais pas si bouillant dans la vie même si tu aimais taquine nos profs en Fac.


Tchad: 'Lettre a mon frère Kébir'
Tchad: Lettre a mon frère Kébir


Mon cher frère,

Je n’arrives pas a croire que toi, si enjoué, si taquin, si rigolard et sociable (si hausse ! en rappel a nos termes a fac de droit) puisses proférer de telles menaces de mort a l’encontre du Docteur Ley, ce père de famille prompte a rendre service pour aider ses compatriotes.

Si les faits s’avèrent véridiques, c’est un véritable coup de massue que tu nous assènes sur la tête car, je ne te connaissais pas si bouillant dans la vie même si tu aimais taquine nos profs en Fac.

Docteur Ley est un grand frère sérieux et respectueux, rien de plus dégueulasse que de le menacer a mort car, si nous vivons aujourd’hui les dures réalités de l’exil, c’est juste que nous nous sommes engagés a combattre l’injustice, les intimidations gratuites, les menaces de mort et les mise a mort qui sont légion dans notre pays.

J’aurais cru (et juré !) que tu avais choisi le bâton de ceux qui luttent pour la non violence dans notre pays, écouter ou lire que tu étais l’auteur d’une menace de mort a été pour moi, un véritable Tsunami qui a ravagé beaucoup de choses en moi.

Tu es désigné comme présentant de l’UFCD en France, c’est une grande responsabilité et une reconnaissance de ta capacité de combattant pour un changement au Tchad, ce que tu avais oublié en tant que représentant de ce mouvement, ce que tu dois faire beaucoup d’attention a tes dires (tourner 7 fois ta langue avant de parler !), savoir se comporter aussi bien dans le domaine vestimentaire, du milieu de fréquentation et savoir cultiver la modestie.

Ta fonction requiert beaucoup de courage, de patience et de clairvoyance car, tu feras l’objet de beaucoup de choses, tu n’auras pas que des admirateurs mais, tu seras comme une décharge publique et, c’est a toi de savoir te comporter pour redorer l’image de ton mouvement.

Mon cher frère, tu sais très bien que les menaces sont punies par la loi Française et pourquoi ne pas résoudre ce problème a l’amiable ? Docteur Ley n’est pas un rancunier moins encore un homme violent, si les faits rapportés sont vrais, fais violence sur toi-même, prend ton courage a deux mains et demandes des excuses au Docteur Ley a qui je souhaites longue vie afin qu’il puisse s’occuper de sa progéniture et apporter sa brillante contribution pour le triomphe de notre cause.

Je serais aussi curieux de connaître ta version de faits afin que lumière soit faite sur ce problème qui ne t’honore pas ni même l’opposition armée. Nous voulons combattre la violence, je suis contre toute atteinte verbale ou physique a la personne.


Cordialement

Ton frère et ancien condisciple de la faculté de Droit

Abbas Kayangar


Réponse de Kébir à Abbas Kayangar

Cher frère Abbas, tu as tenu justement à révéler au public que nous avions fréquenté, ensemble, la fac de Droit de N'Djamena. Ce que tu viens de dire est d'autant vrai que je vais continuer par te compléter en disant ce qui suit. D'habitude j'abhorre dire ce que j'ai fait mais je vais me le permettre pour une fois comme tu as ouvert la brèche. Après la fac de Droit de N'Djamena, je suis venu effectivement faire mon inscription dans la même filière à Paris V (Université René Descartes) où je me suis tiré avec un master en droit public avant d'entamer des études de Lettres Modernes Appliquées/Techniques et Langage des Médias à la Sorbonne (Paris IV). Je t'épargne la suite car j'ai fait également d'autres études et suis entrain de faire présentement des études de langue. Là n'est pas la question.

Pour Répondre à tes interrogations, je dois dire que je me suis moi-même posé des questions sur le fait que ait pu faire ou pas appel aux notions ne seraient-ce que embryonnaires du Droit que tu as acquises par le passé pour te laisser ainsi entrainer dans les méandres des lamentations aussi puériles. Monsieur Abbas, je te rappelle qu'un juriste de formation est celui qui se doit d'appréhender, de prime à bord, sans parti pris, l'origine d'un différend, pour faire ensuite une approche de deux versions des faits qui s'imposent à lui avant de tirer une première conclusion. L'impression qui s'offre à moi dans le cadre de ta lettre ouverte qui tu m'adresses présentement est celle de quelqu'un qui s'est laissé endoctriner par une personne en mal de notoriété et de reconnaissances. As-tu seulement pris la peine pour me contacter afin d'écouter ma version des faits pour avoir la moindre idée sur ce qui se serait réellement passé? Non. Alors, ainsi, lorsqu'on t'accuse, toi, Abbas, d'avoir "tué quelqu'un" ou d'avoir "proféré des menaces de mort contre quelqu'un au téléphone", cela doit-il être pris de facto voire automatiquement pour vrai? N'est-ce pas trop facile? Comment quelqu'un qui a fait des études de droit comme toi puisse commettre une telle bourde?

Tu commences ta lettre par: "Mon frère, je n’arrives pas a croire que toi, si enjoué, si taquin, si rigolard et sociable (si hausse! en rappel a nos termes à la fac de droit) puisses proférer de telles menaces de mort a l’encontre du Docteur Ley, ce père de famille prompte a rendre service pour aider ses compatriotes."

Il s'agit ici d'une affirmation qui provient de ta part. En parlant ainsi, tu fais croire aux lecteurs (voire à l'audience si tu es juge) que tu as entendu de vive voix l'enregistrement vocal qui ferait objet des "menaces de mort" auxquelles ton grand "frère" fait allusion. Or, je t'informe maintenant, ton grand "frère" n'a pas pu faire écouter à ses collaborateurs de tous les jours l'"enregistrement vocal" des "menaces de mort" dont il dit être victime. C'est très grave ce que tu avances comme affirmation.

Par ailleurs, tu me fais savoir que ton grand "frère" est un "père de famille prompte à rendre service..." Je n'en disconviens pas car il m'a déjà montré la photo de ses cinq filles en 2005 à l'issue de la première conférence de l'opposition à Paris. Il a également saisi l'opportunité pour me passer ses coordonnées téléphoniques que j'ai égarées peu de temps après. C'est pour te dire que je sais parfaitement qu'il est père de famille. Mais le juriste que tu es doit aussi se rendre à l'intime évidence qu'un "père de famille" n'est pas à l'abri de commettre des délits et dans le cas d'espèce, ton grand "frère" en a commis un des plus graves. Il s'estime avoir reçu des "menaces de mort au téléphone", voire avoir essuyé une "tentative d'assassinat au téléphone."

J'ai un moral d'acier et je ne me laisse pas distraire par des jacassements. Voilà pourquoi tu n'as pas vu de réaction provenant de ma part ou encore un démenti portant ma signature. Nous sommes en France. Tout est sujet à vérification. Ton grand "frère" et de surcroît "père de famille" (six filles - il m'a fait part de la naissance de la sixième par message électronique en 2006 et je crois connaître quel nom elle porte) va devoir apporter toutes les preuves des graves accusations faites à l'encontre du représentant de l'UFCD en France que je suis devant un tribunal. Les dits enregistrements vocaux vont être décryptés, analysés et comparés au mien. Ensuite que disent ces enregistrements en question? Bref, une investigation judiciaire en bonne et due forme va devoir être diligentée. C'est après cette procédure judiciaire que je parlerai.

Mais avant d'être trainé devant les tribunaux, j'aurais souhaité qu'il te fasse écouter l'élément sonore qu'il prétend détenir et qui serait susceptible de le faire basculer de vie à trépas. Les menaces de mort sont punies par la Loi française, tu l'as si bien dis, mais le juriste que tu es a oublié de dire que les fausses accusations sont doublement punies par cette même Loi française.

Mohamad Ahmad Kébir.


Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)