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ANALYSE

Tchad : Mahamat Idriss Deby, les citoyens veulent du concret sur la question énergétique


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 29 Septembre 2022



Tchad : Mahamat Idriss Deby, les citoyens veulent du concret sur la question énergétique
« Quand on ne peut changer les choses, on change les mots », dit un adage populaire. Beaucoup de ménages ont compris déjà le refrain : « l'énergie ne sera pas un luxe ». Ils ont fait recours aux panneaux solaires et aux groupes électrogènes, pour répondre aux besoins en électricité.

Cependant, ceux qui n'ont pas des moyens de s’en procurer n'ont que leurs yeux pour regarder et pleurer. Un humoriste ivoirien dit qu'un peuple qui a trop souffert, finira par s'habituer. Ainsi, le peuple tchadien est habitué au manque de courant électrique.

En réagissant à la vidéo de la jeune fille qui plaide pour l'électricité, l'eau et la nourriture, le PCMT joue le médecin après la mort. Il s’agit d'un père incapable de répondre aux besoins primaires de sa progéniture.

Comment peut-on encore parler de carence en électricité dans un pays pétrolier, qui exploite l’or noir depuis plus de 19 ans ? Il n’y a pas si longtemps, le patron du département de l'Energie, Djerassem Le Bemadjiel, a fait une déclaration trop scientifique avec une promesse convaincante : « Il faut donc 120 mégawatts pour qu'il n'y ait pas de délestage, cependant la capacité disponible dans la ville de Ndjamena est de 90 mégawatts. Le PCMT a promis les 30 Mégawatts qui manquent en urgence », a-t-il dit.

C'est une manière de faire taire les consommateurs en énergie. Actuellement, avec la crise en carburant, on ne peut plus rien espérer des services de la Société tchadienne d'énergie. Aujourd'hui, la capitale « vitrine d'Afrique » est plus sombre que personne ne peut l’imaginer. Les lampadaires sur les voies publiques ne s'allument qu'à l'occasion des fêtes, ou lors de visites de hautes personnalités.

À l'ère du numérique, comment peut-on crier « électricité » à travers une vidéo ? C'est vraiment lamentable. Comment peut-on parler de développement dans un pays où l'accès à l'électricité est un luxe ? Le milliardaire nigérian, Aliko Dangoté est formel : « à l'heure actuelle, on ne peut pas parler de développement sans électricité ».

En reprenant les propos de son père sur la question d'électricité, selon lesquels « la question d'énergie ne sera qu'un vieux souvenir », Mahamat Idriss Deby Itno remue le couteau dans la plaie. Combien de Tchadiens sont morts sur leur lit de malade, à cause des délestages ? Plus de 32 ans de règne, 19 ans d'exploitation du pétrole, le Tchad a échoué sur la question énergétique.

C'est parce que la Société tchadienne de l'énergie et la Société tchadienne des hydrocarbures, sont gérées par le cercle proche du pouvoir. Si cette petite fille espère la réponse favorable à cette vidéo de lamentation, elle finira par vieillir sans profiter de l'énergie du pays. La sagesse dit : tel père et tel fils.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)