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ANALYSE

Tchad: Ni or, ni argent mais la liberté


Alwihda Info | Par - 12 Janvier 2013


Aujourd’hui encore, le fondateur de MPS, Idriss DébyItno n’hésite pas de le réaffirmer quand il lui arrive d’échanger avec les journalistes, « je ne suis pas né militaire, bien sûr je suis entré dans l’armée de l’air par vocation, puis il m’est arrivé de faire la guerre sur le terrain, par nécessité, jamais par goût. Ce qui me passionne ce ne sont pas les armes, mais c’est le développement.


Tchad: Ni or, ni argent mais la liberté

« Peuple tchadien, je vous ai amené ni or, ni argent mais la liberté ». Cette phrase célèbre est celle du jeune colonel Idriss Deby, prononcée le 04 décembre 1990 lors de la cérémonie commémorative de la libération du Tchad de la main d’un Dictateur sanguinaire. Son arrivé à la tête de la république du Tchad, si bien décrier par la communauté internationale et autres pays alliés du dictateur Hissein Habré, suscite un espoir pour les hommes politiques tchadiens et les jeunes du pays. Pour les uns, le parti MPS est un parti libérateur de la nation et promoteur de la démocratie mais d’autres voient en ce parti un mystère de Dieu délivrant le peuple tchadien de huit (8) ans du calvaire politique et de souffrance sans cesse infligé par l’élite au pouvoir. Cette idiologie de partage et de la structuration de l’État tchadien est l’un des motifs du parti MPS à prendre les armes contre le pouvoir de Hissein Habré sur place et qui fait des victimes.

Aujourd’hui encore, le fondateur de MPS, Idriss DébyItno n’hésite pas de le réaffirmer quand il lui arrive d’échanger avec les journalistes, « je ne suis pas né militaire, bien sûr je suis entré dans l’armée de l’air par vocation, puis il m’est arrivé de faire la guerre sur le terrain, par nécessité, jamais par goût. Ce qui me passionne ce ne sont pas les armes, mais c’est le développement. Nous avons pris les armes, pas parce que nous sommes animés par le désir de combattre, ni par vocation mais nous avons combattu par nécessité de libérer notre pays » (source, Jeune Afrique, n°2688, du 15 au 21 juillet 2012). Même si les attaques de rebelles jusqu’aux portes de sa résidence qui, ces dernières années, l’obligèrent à ressortir son uniforme. Pour le précurseur de MPS, c’est claire, sous le régime d’Hissein Habré, la liberté de penser et d’expression sont interdits alors il faut passer à une autre étape qui est celle de combattre le méchant par les armes. Les jeunes tchadiens sont remplis d’espoir quand ils parlent de ce mouvement qui est le MPS, expliquent ceux qui l’ont vécu en 1989. Comme disaient les philosophes grecques, la liberté est si précieuse, elle mérite que l’on se batte pour elle. Le mouvement qui a balayé le dictateur sanguinaire a vu le vent de la démocratie souffler au travers le pays de Toumaï qui a souffert des années de guerre civile.

Aussitôt, le parti unique laisse la place au multipartisme. Les partis politiques naissent et poussent sous l’ombre de la démocratie comme des champignons après la Conférence Nationale Souveraine en 1993 qui a réuni tous les acteurs politiques, les sociétés civiles, les ONG, les hommes de culture, les hommes de média…. La démocratie, encore jusqu’aujourd’hui reste le pilier du Mouvement Patriotique du Salut qui célébrera son 22ème anniversaire cette année. Servir son pays n’est pas pour le parti une nécessité ni une motivation mais un devoir le plus extrême qu’on puisse accomplir. Dans une Démocratie, les critiques sont de lumière qui guide le pouvoir exécutif, c’est dans cette optique que la liberté d’expression et de penser est restauré par le parti libérateur, MPS, pour une vision plus claire de la bonne gouvernance. Comme disait son secrétaire Générale, le MPS est un parti de tolérance et de paix sociale.Mais pour Idriss DebyItno, la corruption et l’insubordination ne sont pas tolérables. L’opération de la réduction drastique des effectifs de l’armée tchadienne en 2011 et l’opération anticorruption, Cobra, pour déclarer une guerre sans merci aux fléaux de corruption qui gangrène l’administration en ce dernier temps sont des preuves.
Ni or, ni argent mais la démocratie, c’est ainsi qu’il s’est adressé au peuple tchadien en étant franc avec lui-même d’abord dans le principe de la démocratie avant demander à ses collaborateur de cultiver l’amour et la paix pour un Tchad qui vient de loin avec une histoire douloureuse. « Je connais mon peuple et ses besoins criards. Étant issu d’une famille pauvre, je sais ce que c’est que la dureté de la vie puisque j’en ai moi-même souffert. Ce combat pour le développement du Tchad est pour moi une obsession. » Justifie le président Deby aux journalistes. Une fois encore, le libérateur du 1er décembre 1990, s’est adressé à la nation tchadienne lors de la fête commémorative de la libération du Tchad à Biltine, le chef-lieu de la région de Wadiffira, située à l’Est du pays. Comme espèrent la majorité des tchadiens, c'était un message de paix, d’Amour et de réconciliation nationale. Nous souhaitons bonne chance à celui qui a risqué sa vie pour le peuple tchadien.

Analyse de Mahamat Ramadane
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Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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