Résultat : lors de certaines cérémonies, il devient pratiquement impossible de reconnaître les visages. Une génération entière semble glisser vers un idéal artificiel, largement importé des filtres Instagram et des tutoriels YouTube, souvent conçus à des milliers de kilomètres de N’Djamena, dans des réalités culturelles bien différentes.
À force de chercher la perfection, on finit par effacer son identité
La beauté tchadienne possède pourtant ses propres forces : la diversité des teints, la richesse des textures naturelles, la singularité des traits. Mais ces atouts disparaissent sous des couches d’artifices qui blanchissent, uniformisent et standardisent. Celles qui se maquillent pour « se distinguer » finissent paradoxalement par toutes se ressembler.
Miss Tchad : concours de beauté ou concours de camouflage ?
Le débat devient encore plus sensible lorsqu’il s’agit des concours de beauté, notamment Miss Tchad. Ces compétitions sont censées célébrer la beauté locale, la fraîcheur des traits et la fierté identitaire. Pourtant, dans la pratique, on assiste trop souvent à un défilé de visages entièrement repeints.
Certaines candidates apparaissent tellement transformées qu’une question s’impose : le jury évalue-t-il réellement la candidate… ou la main experte d’un maquilleur professionnel ?
Peut-on encore parler de concours de beauté lorsque les traits naturels sont dissimulés ? L’idée d’un passage sans maquillage devrait être une évidence. Pourtant, elle choque. Pourquoi ? Parce que beaucoup savent qu’un « avant-après » diffusé en direct ferait voler en éclats toute une façade soigneusement construite.
Une beauté en crise d’identité
Il ne s’agit pas seulement d’une question de mode. Ce phénomène révèle une crise plus profonde : celle d’une société qui doute de sa propre esthétique. Une société qui préfère éclaircir artificiellement la peau plutôt que d’assumer la richesse des teints noirs, chocolat ou bronze. Une société qui cherche à lisser les visages comme des images numériques, oubliant que le charme réside souvent dans l’authenticité.
La beauté tchadienne n’a pas besoin d’être imitée, blanchie ou clonée. Elle a besoin d’être reconnue, assumée, défendue et réhabilitée.
Le maquillage n’est pas l’ennemi. Mais lorsqu’il devient un masque qui efface les visages, trompe les concours et uniformise la beauté, il pose une question essentielle et urgente : voulons-nous vraiment renoncer à l’âme de la beauté tchadienne pour adopter un visage qui n’est même pas le nôtre ?
À force de chercher la perfection, on finit par effacer son identité
La beauté tchadienne possède pourtant ses propres forces : la diversité des teints, la richesse des textures naturelles, la singularité des traits. Mais ces atouts disparaissent sous des couches d’artifices qui blanchissent, uniformisent et standardisent. Celles qui se maquillent pour « se distinguer » finissent paradoxalement par toutes se ressembler.
Miss Tchad : concours de beauté ou concours de camouflage ?
Le débat devient encore plus sensible lorsqu’il s’agit des concours de beauté, notamment Miss Tchad. Ces compétitions sont censées célébrer la beauté locale, la fraîcheur des traits et la fierté identitaire. Pourtant, dans la pratique, on assiste trop souvent à un défilé de visages entièrement repeints.
Certaines candidates apparaissent tellement transformées qu’une question s’impose : le jury évalue-t-il réellement la candidate… ou la main experte d’un maquilleur professionnel ?
Peut-on encore parler de concours de beauté lorsque les traits naturels sont dissimulés ? L’idée d’un passage sans maquillage devrait être une évidence. Pourtant, elle choque. Pourquoi ? Parce que beaucoup savent qu’un « avant-après » diffusé en direct ferait voler en éclats toute une façade soigneusement construite.
Une beauté en crise d’identité
Il ne s’agit pas seulement d’une question de mode. Ce phénomène révèle une crise plus profonde : celle d’une société qui doute de sa propre esthétique. Une société qui préfère éclaircir artificiellement la peau plutôt que d’assumer la richesse des teints noirs, chocolat ou bronze. Une société qui cherche à lisser les visages comme des images numériques, oubliant que le charme réside souvent dans l’authenticité.
La beauté tchadienne n’a pas besoin d’être imitée, blanchie ou clonée. Elle a besoin d’être reconnue, assumée, défendue et réhabilitée.
Le maquillage n’est pas l’ennemi. Mais lorsqu’il devient un masque qui efface les visages, trompe les concours et uniformise la beauté, il pose une question essentielle et urgente : voulons-nous vraiment renoncer à l’âme de la beauté tchadienne pour adopter un visage qui n’est même pas le nôtre ?
Menu
Tchad : Peut-on vraiment parler de concours de beauté lorsque les traits naturels sont cachés ?








