Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : Yorongar accuse les enfants d’Ibni d’avoir "assassiné leur père pour la deuxième fois"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 3 Février 2019



Le coordonateur du parti Fédération, Action pour la République (FAR), Ngarledi Yorongar. © DR
Le coordonateur du parti Fédération, Action pour la République (FAR), Ngarledi Yorongar. © DR
A l'occasion de la commémoration du 11ème anniversaire de la disparition de l'ex-secrétaire général du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), Ibni Oumar Mahamat Saleh, le coordonateur du parti Fédération, Action pour la République (FAR), Ngarledi Yorongar déplore l’insouciance des ses enfants face à la disparition de leur père. Il estime qu’ils ont “décidé de le liquider pour la deuxième fois en acceptant d’opérer une politique du ventre pour sacrifier le sort de leur père”. C’est au cours d'un entretien réalisé par Alwihda Info, avec le coordinateur de FAR à son domicile, hier, samedi 2 février 2019.

Le coordinateur du parti FAR, Ngarledi Yorongar soutient qu’il a été enlevé chez lui, à son retour de Kousseri, par des militaires tchadiens lourdement armés qui se sont introduits dans son domicile le 3 février 2008 lors de la bataille de N’Djamena, entre rebelles et forces loyalistes à Idriss Déby. Il explique avoir été conduit à Farcha dans une bâtisse contrôlée par l’Agence Nationale de Sécurité (ANS).

Il affirme être l’un des premiers à avoir été conduit manu militari dans cette bâtisse, avant d’être rejoint par le président du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP), Lol Mahamat Choua et l’ex-secrétaire général du PLD, Ibni Oumar Mahamat Saleh, "sous les coups qui pleuvaient", selon lui.

Ngarledji Yorongar affirme que l'ex-secrétaire général du PLD, Ibni Oumar Mahamat Saleh a trouvé la mort dans la cellule de détention dans des circonstances mystérieuses. Il exige des excuses de la famille qui l’a traité de menteur lorsqu'il a annoncé la mort de ce dernier.

"Ses enfants l’ont assassiné pour la deuxième fois. Ils m’ont traité de tous les noms d’oiseaux en me qualifiant de menteur et en cédant tout simplement sous la manipulation de Deby. Ils n’ont pas cru à ce que j’ai dit, comme quoi Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh a trouvé la mort dans sa cellule de détention dans des circonstances opaques. La moindre des choses c’est de venir s’excuser auprès de moi. Vous imaginez qu’un compagnon de lutte, pris dans les mêmes conditions que moi, enfermé dans les mêmes conditions que moi, disparait comme ça, mort… Ce jour-là, j’ai pleuré, hors je n’ai pas l’habitude de pleurer, parce que ses enfants se sont permis de dire que je suis menteur. S’il est vivant, ils n’ont qu’à le sortir pour l’exhiber pour que tout le monde sache qu’il est vivant et qu’ils confirment que je suis menteur. La presse d'une manière générale soutient leurs accusations", explique Ngarledji Yorongar.

"Les enfants d’Ibni Oumar Mahamat Saleh n’ont pas regagné la légalité mais ils ont regagné la mangeoire. Le fils ainé, Hicham Ibni Oumar est le directeur général de la Banque de l’Habitat, pas des moindres. Le fils cadet, Mahamat Saleh Ibni Oumar était directeur de la Coton Tchad pour quelques heures ou quelques jours. Bref, pour çà seulement, ils liquident leur père. Je suis sûr qu’il est en train de se retourner dans sa tombe", nous confie Ngarledjy Yorongar.

Propos recueillis par Djimet Wiché.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)