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REPORTAGE

Tchad : à Modeina, près du Soudan, des infrastructures et des écoles sollicitées


Alwihda Info | Par Mahamat Issa Gadaya - 16 Février 2020



Le chef de canton de Modeina, Abdelmountalib Mahamat Moustapha. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Le chef de canton de Modeina, Abdelmountalib Mahamat Moustapha. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
La sous-préfecture de Modeina est une localité située dans la province de Sila, dans le département d'Adde. Elle se trouve à 155 km de Goz Beida, près de la frontière soudanaise longue de 1360 km.

A plusieurs reprises, cette zone a vécu des histoires désastreuses, notamment lors des rébellions de 2007 et 2008, ou de traversées de Djandjawid depuis le Soudan pour attaquer les paisibles citoyens de la localité.

Aujourd'hui, la zone est calme grâce à la paix et à la cohabitation pacifique entre les différentes communautés qui y vivent. Le Gouvernement a même créé une commune et une sous-préfecture, en plus du département d'Adde.

Lors de mouvements de déplacés liés à des troubles au Darfour, les autochtones accueillent des populations qui traversent la frontière. Ils s'y reposent avant de rejoindre d'autres zones grâce à l'appui multiforme d'ONG. Ainsi, Modeina a eu à servir de premier lieu de refuge pour de nombreux déplacés soudanais qui ont fui des attaques au Darfour.

La zone, à la croisée des chemins, fait face au manque de nourriture, de structures éducatives et d'infrastructures.

La semaine dernière, une délégation du bureau politique national du parti MPS s'est rendue dans la zone pour s'enquérir des conditions de vie de la population.

Le chef de canton de la localité, Abdelmountalib Mahamat Moustapha, dans un entretien accordé à Alwihda Info, exprime son souhait que le Gouvernement construise des écoles et des infrastructures. Il sollicite également le déploiement d'un bataillon de l'armée pour renforcer la sécurité de la population.

Evoquant l'état d'urgence, Abdelmountalib Mahamat Moustapha, estime que "c'est une bonne chose" et se dit "très fier" du retour de la stabilité et de la paix. L'action des chefs traditionnels a été déterminante au cours des cinq mois d'état d'urgence. Selon les autorités, plus de 60% des armes saisies au Sila et au Ouaddaï l'ont été grâce à l'implication des chefs traditionnels.

"En principe, c’est nous qui devons même voter ce qu’on appelle l’état d’urgence. Les gens n’ont pas compris. L’état d’urgence c’est la sécurité, la stabilité, la paix. Ici dans mon canton, je n’ai rien remarqué comme défaut. Quand les chefs secteurs sont arrivés dans la zone, nous les avons bien accueillis. Ça c’est notre mission obligatoire", souligne le chef de canton Abdelmountalib Mahamat Moustapha.

"Nous mêmes, les chefs traditionnels, nous étions impliqués pour la récupération aux mains des civils et nous l’avons fait", reconnait-il, ajoutant que cette paix chèrement acquise ne doit en aucun cas être "détériorée ou qu’on entre dans un autre problème."

Le département d'Adde dans la province de Sila. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Le département d'Adde dans la province de Sila. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info



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