L'argent est un vecteur de pouvoir, de statut et d'attraction dans toutes les sociétés. Au Tchad, comme ailleurs, sa relation avec les dynamiques de genre révèle des réalités sociales complexes, et parfois paradoxales.
On observe un schéma récurrent et intriguant : un homme qui a de l'argent attire les femmes, tandis qu'une femme fortunée peut, de manière surprenante, créer des réticences, ou intimider les hommes
. Comment expliquer cette dualité ? L'homme et l'argent le rôle du pourvoyeur Dans la société tchadienne, majoritairement patriarcale, l'homme est traditionnellement perçu comme le chef de famille et le pourvoyeur.
Son rôle est de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. L'argent est donc un attribut essentiel de sa virilité et de sa capacité à assumer ses responsabilités.
Un homme aisé est considéré comme un bon parti, capable d'offrir sécurité, confort et un avenir meilleur à sa famille. Son pouvoir d'attraction est directement lié à sa capacité à remplir ce rôle social et économique. Pour une femme, se lier à un homme riche est souvent vu comme une stratégie de survie et d'amélioration de son statut social, une tradition séculaire qui place la sécurité matérielle au cœur du mariage.
La femme et l'argent : une inversion des rôles perçue comme menaçante
À l'inverse, une femme qui a de l'argent bouleverse cette dynamique traditionnelle. Loin d'être perçue comme une figure de sécurité, elle peut être vue comme une menace à la masculinité de l'homme.
La fortune d'une femme remet en question la notion même du pourvoyeur. Un homme peut se sentir humilié ou intimidé à l'idée de ne pas être celui qui prend en charge. Le pouvoir de décision et la dominance, traditionnellement masculins, semblent être mis en péril par l'indépendance financière de la femme.
Selon Eliazer, ‹‹ La femme est prête à bafouer la dignité de son partenaire s'il a plus de moyens, surtout si c'est elle qui prend en charge son mari, raison pour laquelle les hommes préfèrent garder leur dignité. Rare sont ceux qui n'en tiennent pas à leur dignité qui partent se sacrifier auprès de cette dernière. Il existe des femmes riches sincères, mais le pourcentage est négligeable voir insignifiant.››
De plus, une femme fortunée peut être perçue comme n'ayant pas besoin d'un homme. L'homme craint de ne plus avoir le contrôle, de ne plus être la figure dominante et de ne pas être "essentiel" à la vie de sa partenaire. Cette situation est souvent associée à une perte de prestige, et pour certains, à une inversion des rôles jugée inacceptable. L
es rumeurs peuvent également circuler sur l'origine de cette richesse, alimentant des préjugés sur la moralité de la femme. Tchakfené quant a elle souligne que ‹‹ quand la femme a l'argent, elle devient arrogante et n'aime pas être commandée par un homme, elle a une langue facile surtout si elle contribue à la charge de la maison. Cela fait que les hommes se méfient souvent des femmes disposant des moyens plus qu'eux, surtout dans la société tchadienne.›› Les défis d'une modernité en transition
Ces dynamiques illustrent la tension entre les traditions et la modernité.
La société tchadienne évolue, et l'indépendance économique des femmes est une réalité de plus en plus présente. Mais les mentalités peinent à suivre. L'argent, qui est un outil de pouvoir, révèle ainsi les fractures profondes des rôles de genre. Pour une évolution saine de ces relations, il est essentiel d'encourager un dialogue ouvert et de revaloriser la notion de partenariat équilibré, où la valeur d'une personne ne se mesure pas à la taille de son portefeuille, mais à ses qualités humaines, peu importe son genre.
On observe un schéma récurrent et intriguant : un homme qui a de l'argent attire les femmes, tandis qu'une femme fortunée peut, de manière surprenante, créer des réticences, ou intimider les hommes
. Comment expliquer cette dualité ? L'homme et l'argent le rôle du pourvoyeur Dans la société tchadienne, majoritairement patriarcale, l'homme est traditionnellement perçu comme le chef de famille et le pourvoyeur.
Son rôle est de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. L'argent est donc un attribut essentiel de sa virilité et de sa capacité à assumer ses responsabilités.
Un homme aisé est considéré comme un bon parti, capable d'offrir sécurité, confort et un avenir meilleur à sa famille. Son pouvoir d'attraction est directement lié à sa capacité à remplir ce rôle social et économique. Pour une femme, se lier à un homme riche est souvent vu comme une stratégie de survie et d'amélioration de son statut social, une tradition séculaire qui place la sécurité matérielle au cœur du mariage.
La femme et l'argent : une inversion des rôles perçue comme menaçante
À l'inverse, une femme qui a de l'argent bouleverse cette dynamique traditionnelle. Loin d'être perçue comme une figure de sécurité, elle peut être vue comme une menace à la masculinité de l'homme.
La fortune d'une femme remet en question la notion même du pourvoyeur. Un homme peut se sentir humilié ou intimidé à l'idée de ne pas être celui qui prend en charge. Le pouvoir de décision et la dominance, traditionnellement masculins, semblent être mis en péril par l'indépendance financière de la femme.
Selon Eliazer, ‹‹ La femme est prête à bafouer la dignité de son partenaire s'il a plus de moyens, surtout si c'est elle qui prend en charge son mari, raison pour laquelle les hommes préfèrent garder leur dignité. Rare sont ceux qui n'en tiennent pas à leur dignité qui partent se sacrifier auprès de cette dernière. Il existe des femmes riches sincères, mais le pourcentage est négligeable voir insignifiant.››
De plus, une femme fortunée peut être perçue comme n'ayant pas besoin d'un homme. L'homme craint de ne plus avoir le contrôle, de ne plus être la figure dominante et de ne pas être "essentiel" à la vie de sa partenaire. Cette situation est souvent associée à une perte de prestige, et pour certains, à une inversion des rôles jugée inacceptable. L
es rumeurs peuvent également circuler sur l'origine de cette richesse, alimentant des préjugés sur la moralité de la femme. Tchakfené quant a elle souligne que ‹‹ quand la femme a l'argent, elle devient arrogante et n'aime pas être commandée par un homme, elle a une langue facile surtout si elle contribue à la charge de la maison. Cela fait que les hommes se méfient souvent des femmes disposant des moyens plus qu'eux, surtout dans la société tchadienne.›› Les défis d'une modernité en transition
Ces dynamiques illustrent la tension entre les traditions et la modernité.
La société tchadienne évolue, et l'indépendance économique des femmes est une réalité de plus en plus présente. Mais les mentalités peinent à suivre. L'argent, qui est un outil de pouvoir, révèle ainsi les fractures profondes des rôles de genre. Pour une évolution saine de ces relations, il est essentiel d'encourager un dialogue ouvert et de revaloriser la notion de partenariat équilibré, où la valeur d'une personne ne se mesure pas à la taille de son portefeuille, mais à ses qualités humaines, peu importe son genre.