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TCHAD

Tchad : conservation, les acquis de Zakouma menacés par l’improvisation


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 7 Octobre 2025



L’annonce de la fin du partenariat entre l’État tchadien et l’ONG African Parks continue de susciter de vives réactions. Parmi elles, celle du citoyen Abdoulaye Aziber, qui alerte sur les conséquences d’une décision prise, selon lui, « sans explication, sans plan, sans vision ».

« Zakouma n’appartient pas à African Parks, certes. Mais il n’appartient pas non plus à l’improvisation », affirme-t-il avec gravité. L’argument repose sur une réalité chiffrée : en 2010, le parc ne comptait plus que 450 éléphants, après le massacre de plus de 4 000 bêtes en moins de dix ans.

Quinze ans plus tard, ils sont plus de 630, preuve d’une amélioration sensible de la protection de la faune. Le braconnage a considérablement reculé, la sécurité a été restaurée dans les villages environnants, et des emplois ont été créés. Pour Aziber, ces acquis sont le fruit d’un modèle de gestion rigoureux, et les abandonner d’un trait de plume revient à « fragiliser plus d’une décennie de progrès ».

Il insiste : « Ce n’est pas seulement une rupture de contrat. C’est une rupture de bon sens. » Sans remettre en cause la souveraineté nationale, Abdoulaye Aziber estime que l’essentiel n’est pas de défendre une ONG étrangère, mais de préserver un modèle qui a prouvé son efficacité dans un contexte où peu d’initiatives nationales ont atteint des résultats comparables. La question demeure entière : qui prendra le relais, et avec quels moyens ?

Car, rappelle-t-il, « la nature n’attend pas les décisions politiques ». Pour lui, Zakouma mérite une gestion à la hauteur de son importance écologique et symbolique, au Tchad comme en Afrique.



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