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POLITIQUE

Tchad : "des incertitudes, des doutes et de la méfiance", Yaya Dillo


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 31 Décembre 2021


Le président du Parti socialiste sans frontières (PSF), Yaya Dillo, fait le bilan sous le regard rétrospectif sur la situation socioéconomique et politique du Tchad. Il présente quelques perspectives et attentes pour l’année 2022.


Le président du PSF, Yaya Dillo, a organisé une conférence de presse pour jeter un regard rétrospectif sur la situation socioéconomique du Tchad, ce 31 décembre 2021.

Yaya Dillo déclare que l’année qui s’achève a été parsemée de beaucoup d’événements douloureux et de distorsions sociales et politiques. Le processus exclusif aboutissant à la tenue du simulacre d’élections à mains armées d’avril 2021 a été l’étape la plus douloureuse de l’année 2021. Pour lui, l’attaque du 28 février 2021 de son domicile avec des chars de combat, qui a ôté la vie à sa maman, a été le comble de la brutalité du règne dictatorial de trois décennies du MPS. Malheureusement, le système n’a pas changé d’un iota, a-t-il regretté. Il rappelle que ce jour-là, des milliers de jeunes, hommes et femmes se sont entassés devant sa porte pour protéger sa vie en bravant des chars de combat, tout en saluant la bravoure qui a étonné le monde entier.

Yaya Dillo promet qu’il continuera sans relâche ce noble combat, car sa seule obsession n’est pas le pouvoir mais plutôt l’instauration d'un pouvoir souverain du peuple tchadien, seul gage de l’instauration de la justice au Tchad.

Il révèle que la mort du Président Idriss Deby Itno en avril 2021, dans des circonstances totalement douteuses et non élucidées, a permis la mise en place d’un nouveau type de régime anticonstitutionnel – le fameux Conseil militaire de transition (CMT). Pour lui, ce dernier a débuté son règne par la tuerie des paisibles manifestants juste une semaine après sa prise de pouvoir, le 27 avril 2021 : Acte 1 du règne dans le sang.

« Dans une démarche de prôner la réconciliation nationale après la disparition brusque du Maréchal Idriss Deby, nous avons décidé de pardonner tous ceux et toutes celles qui, de loin ou de près, ont contribué à la survenance de la brutalité meurtrière du 28 février 2021. Nous avons suspendu notre plainte portée devant des juridictions internationales (France, La Haye, la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU) », a-t-il déclaré.

Le président du PSF affirme que ceux qui auraient influencé ou poussé le défunt Président Deby à cette folie meurtrière semblent faire fi de leur pardon et prospèrent de la plus belle des manières avec les vieilles méthodes répressives. La tuerie à bout portant des prisonniers des guerres, la disparition des prisonniers d’opinion, les assassinats organisés en pleine ville (cas du Général Hamouda, du Colonel Nousouredine Khamis Hassaballah, etc) sont une preuve évidente que le pardon n’a pas permis à la junte de tirer les leçons du passé, de tourner la page noire du règne dans le sang et l’humiliation, et d’emprunter un nouveau chemin vers la réconciliation des cœurs meurtris par tant de décennies d’injustice, a-t-il ajouté.

Il martele qu’il suit de près la manière avec laquelle le ministère de la Sécurité publique procède à des simulacres d’enquêtes fantaisistes sur les cas de la haute criminalité organisée qui semblent être des subterfuges pour brouiller les pistes. « Si cela s’avère être le cas, nous assimilerons ces tueries à des crimes d’État et tirons les conséquences qui en découleront », a-t-il exhorté.



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