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POINT DE VUE

Tchad : éducation, faut-il restaurer le châtiment corporel ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 24 Mars 2023



Tchad : éducation, faut-il restaurer le châtiment corporel ?
Depuis plusieurs années, le châtiment corporel, notamment la punition par la chicotte, a été supprimé dans de nombreux établissements scolaires, qu'ils soient privés ou publics. Cette pratique avait pour objectif d'imposer l'obéissance et la droiture chez les élèves.

Cependant, avec le temps, cette punition est devenue de plus en plus controversée et est souvent considérée comme de la maltraitance. Certains observateurs affirment que le châtiment corporel est une punition violente qui laisse des cicatrices inoubliables. Larnodji Célestine, mère de 4 enfants et ancienne élève de l'école annexe d'Ardep-Djoumal, témoigne de cette expérience en soulignant que l'application de la chicotte laisse une douleur persistante.

Pourtant, pour Djimrassem Thalès, pédagogue, professeur et assistant au département de la faculté de sciences de l'éducation (FASED), l'application de la chicotte était une source de motivation pour éviter la punition. Il affirme que certains élèves qui sont passés par cette méthode pédagogique peuvent en témoigner.

Malheureusement, certains enseignants ont exagéré cette punition et l'ont transformée en source d'abandon de l'école. Aujourd'hui, dans de nombreux établissements, la punition corporelle a été remplacée par des méthodes plus équilibrées, comme le blâme ou le renvoi.

Dès lors, il est difficile de nier que cette méthode pédagogique imposait de la crainte aux élèves, qui respectaient davantage leur hiérarchie. Même si l'application de la chicotte semble trop négative, elle a pu parfois être efficace pour faire naître un respect et une peur légitime chez certains élèves.

Autrefois, les parents d'élèves étaient souvent ceux qui donnaient des instructions aux enseignants, pour bien punir leurs enfants. Aujourd'hui, cette pratique n'est plus acceptée. Les enfants sont souvent chouchoutés, ce qui peut conduire à un manque de respect envers les autres.

Toutefois, il est important de souligner que l'application de la chicotte ne doit jamais être considérée comme de la maltraitance. Le plus important est de corriger l'enfant avec amour, et de faire preuve de pédagogie pour éviter que cette punition ne devienne violente et traumatique.

En somme, le châtiment corporel en éducation reste une pratique controversée, dont les effets positifs et négatifs peuvent être discutables. Il donc est nécessaire de trouver des méthodes alternatives pour garantir un environnement éducatif respectueux, sans violence physique, ni psychologique.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)