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Tchad : "il appartient au secteur privé d'asseoir l'industrialisation en prenant des risques"


Alwihda Info | Par - 7 Août 2020



N'DJAMENA - La ministre de l'Aménagement du territoire, du développement de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mme. Amina Ehemir Torna, s'est exprimé mercredi sur le défi d'industrialisation et les perspectives de relance économique, autour du cercle de réflexion de convergence économique. 

Une occasion pour la ministre de clarifier un certain nombre de problèmes liés à la situation actuelle. « Ce qui était possible il y a 20 ans n’est plus possible aujourd’hui », a-t-elle indiqué. Elle a appelé le secteur privé à se rendre à l’évidence de la situation actuelle sachant que les caisses de l'État sont vides.  

La ministre a exhorté le secteur privé à exprimer ses besoins. "Il s'agit de dire clairement quel va être votre impact pour le service public (...) Qu'est-ce que vous apporterez à nos citoyens. c'est ça que nous évaluons. Si l'activité que vous voulez mettre en place nous démontre cela, bien entendu nous la soutenons, nous offrirons tout ce qu'il faut, les avantages fiscaux, les terres, la règlementation à mettre en place, et à partir de cela vous pourrez développer." 

« Nous savons tous que les exigences sont croissantes et malheureusement les ressources se raréfient », selon la ministre. Avec le boom pétrolier, l’État autrefois permettait aux commerçants de réaliser des marchés suivant le besoin. Les risques, les paiements et les garanties étaient supportés par l’État. « Aujourd’hui, non seulement ce n’est plus possible parce que les caisses de l’État sont vides, mais même le régime, étant donné que nous avons évolué dans le développement, nous ne sommes plus aux besoins premiers, nous sommes maintenant dans le besoin d’industrialisation », a précisé Amina Ehemir Torna. 

Elle a estimé que s'agissant de l'industrialisation, le rôle de l’État c’est de créer le cadre mais qu'il appartient plutôt au secteur privé de l’asseoir en prenant des risques liés aux exigences légales et normatives. 

"Il y a des tchadiens aussi qui œuvrent à l'extérieur. Essayez de les mobiliser. Eux aussi pourront vous apporter ces expériences", a-t-elle préconisé. 

"Un entrepreneur entend charmer une clientèle, et pour charmer une clientèle, c'est de voir quels sont les besoins de ce client. Pour que le produit soit accessible à ce client ou soit charmé par ce client, ce n'est pas l'État qui va vous le faire, c'est vous-mêmes qui allez devoir investir pour l'élaborer. Et tout ce régime là, ça doit se faire au sein de la Chambre de commerce", a relevé la ministre de l'Aménagement du territoire, du développement de l'Habitat et de l'Urbanisme.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)