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TCHAD

Tchad : l’AILC affiche un bilan percutant après 100 jours de lutte contre la corruption


Alwihda Info | Par Mogota Clarisse - 4 Juin 2025



À l’occasion d’une conférence de presse tenue dans les locaux de l’ONAMA, l’Autorité Indépendante de Lutte contre la Corruption (AILC) a présenté ce mercredi le bilan de ses cent premiers jours d’activités.

L’exercice, piloté par le contrôleur général Ousmane Abderaman Djougourou, a permis de faire le point sur les résultats obtenus dans la lutte contre la corruption au Tchad. Le contrôleur général a souligné que la corruption constitue un obstacle majeur au développement économique et au bien-être social.

Selon lui, ce fléau détourne les ressources publiques, dissuade les investissements étrangers et restreint l’accès aux services de base tels que l’eau potable, l’énergie, les soins de santé, l’éducation ou encore une alimentation saine. « Les zones rurales et les groupes vulnérables sont les plus pénalisés, plongés dans une pauvreté et une précarité extrêmes », a-t-il déclaré.

Un bilan chiffré éloquent
En cent jours, l’AILC revendique des résultats significatifs : 63 milliards de FCFA de créances de l’État redressées, dont 62 milliards reversés au Trésor public ; 28 véhicules de l’État récupérés après avoir été illégalement soustraits ; 52 agents suspendus, parmi lesquels : 27 font l’objet de poursuites judiciaires ; 4 ont été condamnés à de la prison ferme ; 14 dossiers sont devant les juridictions correctionnelles ; 5 procédures civiles sont en cours pour le recouvrement de créances. L’AILC affirme agir avec indépendance, impartialité et transparence, à travers des missions de contrôle, d’audit et d’enquêtes au sein des institutions publiques, parapubliques et privées.

Parmi ses initiatives : l’élaboration en cours de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, avec la participation de toutes les parties prenantes : ministères, partenaires techniques et financiers, ONG, médias, institutions de formation, leaders religieux et jeunesse ; l’instauration d’un numéro vert (1222) pour signaler anonymement tout cas de corruption ; la mise en place d’un bureau des plaintes et dénonciations ; la création prochaine d’un site web interactif pour les signalements en ligne.

Il y a également la proposition de textes de loi sur : une loi anti-corruption et une loi obligeant certains responsables à déclarer leur patrimoine à leur entrée en fonction ; l’organisation des journées africaine et internationale de lutte contre la corruption.

« Ce bilan témoigne de notre engagement ferme et sans concession. La tâche est immense, mais la volonté est claire : rétablir la confiance, garantir la transparence et protéger l’intérêt public », a conclu le contrôleur général.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)