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TCHAD

Tchad : l'ONG Survie estime que "la France a une responsabilité dans ce déferlement de violence"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 27 Octobre 2022


L'ONG française Survie a remis en cause le 26 octobre la coopération militaire franco-tchadienne, près d'une semaine après des manifestations meurtrières au Tchad.


Des familles des victimes le 20 octobre 2022 à l'hôpital central de N'Djamena. © A.A/Alwihda Info
Des familles des victimes le 20 octobre 2022 à l'hôpital central de N'Djamena. © A.A/Alwihda Info
"Soutien indéfectible de la dictature au Tchad, la France a une responsabilité plus importante qu’elle ne le prétend dans la situation du pays et donc dans ce déferlement de violence. L’hypocrisie d’un soutien à une pseudo-transition démocratique au nom de la stabilité régionale et de la « lutte contre le terrorisme » doit cesser", a affirmé l'ONG Survie, dans une déclaration parvenue à Alwihda Info.

Pour protester contre cette confiscation du pouvoir, le parti Les Transformateurs et la plate-forme de la société civile Wakit Tama avaient prévu une manifestation pacifique le 20 octobre, jour où devait s’achever la période initiale de la transition. L’autorisation de manifester a été refusée la veille au soir. Tôt le jeudi matin, les manifestants ont à peine eu le temps de sortir qu’un déferlement de violence s’est abattu sur eux, constate l'ONG.

Dès jeudi, le ministère des Affaires étrangères français a fait paraître une déclaration condamnant les violences « survenues » au Tchad. Selon l'ONG Survie, la réaction du Quai d’Orsay visait surtout à dissiper les rumeurs mêlant directement la France à ces violences : « la France ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement. » 

"Celui-ci occupe depuis des décennies un rôle de premier plan dans le maillage de bases de l’armée française, qui s’en sert comme d’un véritable porte-avions dans le désert et de zone de transit pour ravitailler ses opérations extérieures en Afrique", estime Survie.

Et d'ajouter : "la coopération militaire et policière perdure, depuis des décennies, malgré les nombreuses exactions commises par les forces de l’ordre. (...) En condamnant les violences et en rappelant l’importance d’une transition démocratique, la France scelle l’hypocrisie de sa politique africaine, en particulier au Tchad".
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)