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TCHAD

Tchad : l'ONU publie le rapport sur le droit à l'alimentation et les conflits entre agriculteurs et éleveurs


Alwihda Info | Par Richard Korhassem - 24 Mai 2023


Le bureau du HCDH au Tchad a choisi le droit à l'alimentation, comme cadre de référence d’une étude qui a pour objectif d'identifier les causes profondes des conflits entre agriculteurs et éleveurs.


Tchad : l'ONU publie le rapport sur le droit à l'alimentation et les conflits entre agriculteurs et éleveurs
Dans son allocution de circonstance, le chef du bureau et représentant du HCDH Tchad, Félix Ahouansou, a précisé que l'étude, dont le rapport est présenté aujourd'hui, a été conduite durant le dernier trimestre de l'année 2021 et le 1er trimestre de l'année 2022.

Les résultats de l'étude sont passés par différentes étapes, y compris au siège du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme et soumis à la partie nationale, avant d'être finalisés pour leur publication aujourd'hui. Félix Ahouansou a souligné que les conflits communautaires, au sein d'une communauté ou entre communautés, ont toujours existé au Tchad comme ailleurs.

Il y a lieu de reconnaitre qu'au cours des dernières années au Tchad, certains de ces conflits, notamment les conflits entre agriculteurs et éleveurs ont empiré avec un niveau élevé de violence et de victimes.

Du point de vue des droits de l'Homme, ces conflits, dont l''origine est liée à l'impossibilité des personnes impliquées de jouir d'un ou de plusieurs droits, posent la question de la responsabilité de l'État de respecter, protéger et donner effet aux droits de ces personnes.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) s'est plus particulièrement intéressé aux conflits entre agriculteurs et éleveurs, lesquels conflits sont liés au besoin des deux communautés d'obtenir les ressources suffisantes pour survivre, soit en cultivant la terre (les agriculteurs), soit en élevant du bétail (les éleveurs).

Ce qui suppose pour les deux communautés, un meilleur accès aux ressources naturelles comme la terre et l'eau. Le représentant a indiqué que le bureau du HCDH au Tchad a choisi le droit à l'alimentation, comme cadre de référence de cette étude qui a pour objectif d'identifier les causes profondes des conflits entre agriculteurs et éleveurs, et de proposer des recommandations qui puissent contribuer à les résoudre à leur source et pas uniquement dans leurs manifestations ponctuelles.

Selon l'observation générale n° 12 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, qui vise à aider les pouvoirs publics à bien cerner les différentes composantes du droit à l'alimentation et leurs principales obligations en la matière, « le droit à une nourriture suffisante est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté avec d'autres, a physiquement et économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante ou aux moyens de se la procurer ».

L'accès à la terre et aux ressources naturelles est donc un préalable essentiel à la réalisation du droit à l'alimentation suffisante, car c'est le meilleur moyen de se procurer la nourriture en milieu rural. Il a ajouté que le droit à l'alimentation est vu comme un droit qui renforce l'autonomie des personnes dont le travail permet de produire l'ensemble des ressources de base nécessaires à un niveau de vie suffisant et pas simplement un droit de nourriture suffisante.

Enfin, Félix Ahouansou invite également les partenaires du Tchad et les agences des Nations Unies à s'investir dans l'appui au gouvernement, en vue de la réalisation du droit à l'alimentation et par ricochet, de la réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)