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Tchad : la famille Ourada appelle l'État à restaurer ses droits au Sultanat du Ouaddaï


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 11 Janvier 2020



Tchad : la famille Ourada appelle l'Etat à restaurer ses droits au Sultanat du Ouaddaï. © Alwihda Info
Tchad : la famille Ourada appelle l'Etat à restaurer ses droits au Sultanat du Ouaddaï. © Alwihda Info
Six représentants de la famille du Sultanat Abbasside du Dar-Ouaddaï, Yacoub Saleh Ourada, Brahim Yacoub Ourada, Haroun Badawi, Mahamat Ourada Abdel-Hadi, Abdel-Kérim Senoussi Ourada, Ali Brahim Ourada, ont demandé à l'administration tchadienne de "de mettre la famille Royale dans ses droits sous le signe de la paix et de la promotion du bien-être de notre population du Grand Ouaddaï dans les respects des us et coutumes".

Ils se sont exprimés dans un communiqué, également signé par 1326 personnes, membres de la famille, dans lequel ils ont estimé que le changement de Sultan "menace le bien-être des populations et compromet la stabilité sociale."

La famille Ourada explique que suite à la publication du décret n°1135 du 6 août 2019 portant nomination de Cherif Abdelhadi Mahadi Sultan du Ouaddai, plusieurs démarches ont été entamées à savoir : deux requêtes à deux reprises ont été adressées auprès du Chef de l’Etat qui demeurent jusqu’à présent sans suite ; une plainte a été déposée auprès du Gouverneur de la Province du Ouaddaï demeure une lettre morte ; des lettres et des démarches de civilité à l’endroit de la Première Dame de la République, sont perdues dans le silence ; et des procédures judiciaires demeurent sans suites.

"​Partout nous avons dénoncé que Cherif Abdel-Hadi est un intrus et de surcroit un inconnu dans la lignée des Souverains ayant droit à la succession au Sultanat du Dar-Ouaddaï. ​Aussi, en application des dispositions des Articles 25, 26 et 27 de la loi organique n°13 du 25 Août 2010, portant statuts et attributions des Autorités Traditionnelles et coutumières du Tchad, nous avons qualifié cet acte d’illégal, ne respectant aucune modalité des processus de succession prévus par les textes en vigueur de la République. D’où la nécessité de retirer cette décision administrative créatrice de droit en raison de sa forme de vice de procédure", explique le communiqué.

"L'occupation du Palais Royal"

"Sur la question de l’occupation du palais royal, un compromis a été trouvé entre Gouverneur et la Famille où le palais a été scellé sous l’autorité de l’administration jusqu’à nouvel ordre. ​Malgré les démarches pacifiques entamées et les argumentaires juridiques avancés conformément aux textes en vigueur de la République, force est de constater que le Gouverneur de la Province du Ouaddaï vient de procéder en date du 09 décembre dernier à l'ouverture forcée et unilatérale du palais et remettre cette héritage à des individus prétendus les parents de Cherif Abdel-Hadi", souligne le communiqué qui estime que la demeure "est pourtant un héritage légué par notre Grand Père le Sultan Mahamat Ourada".

Les signataires du communiqué ajoutent que "Nous ne resterons plus silencieux devant les violations des droits de l’homme et disons non à l’impunité. Nous sommes résolues et déterminés à tout mettre en œuvre pour faire entendre nos préoccupations, car cette nomination est une atteinte à la dignité du Peuple du Dar-Ouaddaï. ​Nous avons signé ce communiqué pour demander justice aux noms des victimes et exiger l'ouverture d'une enquête indépendante pour déterminer le degré d’implication des forces de l’ordre dans cette situation injuste et indigne d'un traitement équitable attendu des pouvoirs publics."

Une "injustice tchadienne"

"​Au vue du caractère discriminatoire et ségrégationniste de cette décision en cours d'exécution par la force publique du Ouaddaï où les droits fondamentaux d'une partie sont bafoués au profit d'un autre camp basé sur des liens séculaires parentaux, nous tenons pour responsables, le gouverneur de la Province du Ouaddaï de toutes les conséquences possibles de cette situation dangereusement tendue entre les deux parties", estime le communiqué.

"​Nous dénonçons également la gravité des risques encourus au quotidien par les Cadres de cette Famille qui, sur la terre de ses ancêtres, a choisi, dorénavant de s’affirmer et d’assumer son histoire. Des Jeunes qui n’aspirent qu’à manger à leur faim, boire à leur soif, survivre et conserver leur dignité. ​Face à cette injustice tchadienne, nous ne laisserons pas tomber cette démarche, tous les collectifs d’avocats Nationaux et internationaux et les ADH doivent nous venir en aide sur tous les plans possibles afin que les droits doivent être lus pour nous dans sa logique", concluent les signataires issus de la famille Ourada.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)