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Tchad : la santé maternelle continue de mettre des milliers de femmes en danger


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 23 Mai 2023



Tchad : la santé maternelle continue de mettre des milliers de femmes en danger
Garantir la sécurité des femmes enceintes et des accouchements reste un défi majeur pour le Tchad. Chaque année, plus de 860 femmes sur 100 000 perdent la vie, plaçant ainsi le pays parmi ceux ayant un taux de mortalité maternelle élevé, suivi de près par la Centrafrique avec 829 décès.

Ce chiffre est alarmant, si on le compare à celui du Cameroun voisin, qui enregistre 406 décès. Cette situation affecte principalement les pays à faible revenu, dont la moitié provient de l'Afrique subsaharienne, où l'on compte 70 % des décès maternels dans le monde.

Parallèlement, un rapport des Nations Unies prévoit des progrès dans la réduction de la mortalité maternelle d'ici 2023. Cependant, cet objectif est difficile à atteindre pour le Tchad et de nombreux autres pays africains. Selon le rapport de 2020, seuls 31 pays ont réussi à réduire leur taux de mortalité maternelle.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les principales causes de décès maternel sont les hémorragies graves, l'hypertension artérielle, les infections liées à la grossesse, les complications des avortements à risque et les affections préexistantes susceptibles d'être aggravées par la grossesse (comme le VIH/sida et le paludisme).

Ce sont des complications évitables et traitables. Si tel est le cas, il est possible de prévenir ces décès et d'améliorer la santé maternelle, même si des complications peuvent survenir pendant l'accouchement. Malheureusement, des milliers de femmes continuent de mourir de la grossesse à l'accouchement en raison de défaillances dans les soins prodigués.

Ces décès sont souvent le résultat des inégalités liées au revenu, à l'éducation et à l'origine ethnique. Au Tchad, le taux d'alphabétisation des femmes reste très élevé, atteignant 89 %, bien qu'elles représentent la moitié de la population. Le rapport de la Banque mondiale indique que 3,4 % des femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté et que 12 % d'entre elles sont victimes de violences sexuelles.

De plus, on compte plus de 164,5 naissances d'adolescentes âgées de 15 à 18 ans. La majorité des femmes enceintes ne bénéficient pas d'un suivi médical de qualité.

Pour réduire le taux de mortalité maternelle, il est impératif de s'attaquer à tous ces problèmes mentionnés ci-dessus. Il est primordial de mettre l'accent sur l'accès à des soins de qualité en matière de maternité, de sensibiliser les femmes à la planification familiale moderne et d'éduquer les jeunes filles sur les dangers des pratiques d'avortement non sécurisées.

Le problème qui demeure actuellement est que les gouvernants n'accordent pas un moyen suffisant pour la santé maternelle. En tout cas, le ministère de la santé et ces partenaires ont cette responsabilité de réduire ce taux élevé pour le bien-être de tous.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)