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TCHAD

Tchad : le CEDPE sensibilise contre l'extrémisme violent au Tchad


Alwihda Info | Par Anass Ali Moussa - 11 Novembre 2021


En collaboration avec l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Centre d'Etude pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme (CEDPE), a organisé une conférence-débat dans ses locaux.


Sous le thème, « le rôle de la femme et des jeunes dans la lutte contre l'extrémisme violent », cette conférence était animée ce jeudi 11 novembre 2021 à Ndjaména par un panel composé de : Dr Sitack Yombatna Beni, juriste politologue et enseignant chercheur à l'université de N'Djaména , Mme Massalbaye Madeleine, coordinatrice nationale de la plateforme des femmes du G5 Sahel au ministère de la Femme.

Elle était modérée par Mamadjibeye Nako, consultante juridique et fiscale, par ailleurs, assistante au CEDPE. Lutter contre la violence sur tous ses genres est l'objectif de cette conférence organisée au lendemain d'une tragique violence conduisant à un mort dans un lycée de la place. Le Dr Sitack explique que la jeunesse n'est pas synonyme de désordre, de violence, de haine, ni d'extrémisme. Mais elle doit faire montre de respect, de spontanéité et de responsabilité.

Cela étant, Dr Beni souligne qu'en Afrique, les jeunes de 15 à 25 ans représentent 1/5 de la population mondiale, selon les données. Donc la responsabilité de tous, (État, familles, les ONG, dans tous les plans), est interpellée sur la canalisation et l'insertion sociale de ces derniers, afin de lutter contre la violence et l'extrémisme. Le chômage, le manque d'éducation, la non implication des jeunes dans les politiques publiques sont les causes principales qui poussent les jeunes à l'extrémisme violent, ajoute Dr Sitack. Dans son allocution, Mme Massalbaye, a axé son intervention sur le rôle des femmes et des jeunes sur la lutte contre l'extrémisme.

La doyenne d'âge a tout d'abord présenté quelques témoignages des guerres (1979 et celle de 1998 au Tchad), qu’elle a vécues, avant de se pencher sur les causes de l'extrémisme, entre autres : le manque d'éducation, de l'ignorance, selon elle. Dans son témoignage Mme Massalbaye affirme que la guerre est atroce et que les femmes jouent un rôle positif dans la société. Car elles ont une responsabilité traditionnelle qui est celle de mettre au monde, et de veiller à l’éducation. Les femmes peuvent jouer le rôle de médiatrices et de conciliatrices. Donc, sur la problématique de l'extrémisme, les femmes peuvent très bien assurer la médiation dans la gestion des conflits malgré leurs vulnérabilités (victimes de mariage précoce, prises en otage en cas des conflits, etc.), souligne Massalbaye.

Pour que les femmes et la jeunesse jouent efficacement à leur rôle, Mme Massalbaye Madeleine exhorte l'Etat à appuyer ces derniers en renforcement des capacités en médiation, gestion de conflits, protection, éducation, formation sur la résolution des conflits afin de lutter contre l'extrémisme violent au Tchad. Donner à la jeunesse sa place dans la politique publique, créer des activités contre le chômage de jeunes, éviter le discours malveillant à l'égard des jeunes, c’est ce que préconise Dr Sitack Yombatna Beni contre la radicalisation des jeunes à l'extrémisme violent au Tchad.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)