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TCHAD

Tchad : le RASCKA formule une série de recommandations pour développer le Kanem


Alwihda Info | Par Mahamat Abderaman Ali Kitire - 27 Février 2021



L'atelier des enseignants chercheurs du Réseau des associations de la société civile du Kanem (RASCKA) a pris fin le 27 février à l'École normale d'instituteurs bilingue de la ville de Mao, après deux jours de riches et fructueuses débats à travers des groupes d'experts et participants.

Dans l'objectif de bâtir un environnement des affaires suffisamment attractif et propice, de croître les investissements privés, de rendre le secteur agricole productif et l'élevage compétitif, plusieurs thèmes ont été développés. La problématique foncière au Tchad, avec le cas du Kanem, a été abordée par Dr. Djikoloum Benjamin juriste et enseignant chercheur, et Dr. Jean Calvin, juriste et enseignant chercheur.

Dr. Ali Mouta Djirabi, économiste et enseignant chercheur, s'est penché sur les opportunités et potentialités du Kanem. Il a été appuyé par Brahim Moussa Youssouf, consultant en entrepreneuriat. Abdelkerim Mbodou Taher, économiste et expert en analyse et évaluation des projets, a évoqué l'analyse causale de la situation socio-économique du Kanem et les grands axes stratégiques du développement de la province.

Des motions de remerciements ont été adressées au chef de l'État et à la Première Dame, aux experts de l'atelier, au gouverneur du Kanem et aux partenaires techniques et financiers. Les participants ont ensuite formulé des recommandations et sollicitations aux autorités afin qu'ils investissent davantage pour renforcer le développement socio-économique du Kanem.

Énumérant les recommandations au nom des participants, Ali Djadda Kampared, a relevé le faible taux de scolarisation dans la province du Kanem, l'insuffisance des hôpitaux de référence, l'insuffisance d'implication des femmes dans les instances de prise de décision, la non prise de conscience des éleveurs dans la couverture vaccinale, l'exploitation traditionnelle et la non exploitation de certains Oasis dans la province, la persistance des conflits fonciers, l'insuffisance des lieux de loisirs et de sport dans la province, la non valorisation des patrimoines culturels, la méconnaissance du développement du secteur de l'entrepreneuriat, et la rareté de l'eau potable.

Les participants demandent au gouvernement : la construction des lycées dans les chefs-lieux des départements de la province, la construction des hôpitaux dans les districts de la province, le renforcement des capacités techniques, intellectuelles et financières des femmes de la province, la construction des centres ludiques de loisirs et des installations sportives, la construction des points d'eau et des stations de pompage dans les chefs-lieux des départements de la province, la facilitation de l'obtention des documents fonciers, et la mise en place à travers le FONAP et l'ONAJES d'un fond d'appui à la jeunesse et à la formation professionnelle.

Aux cadres et opérateurs économiques, il leur est demandé de continuer à apporter leur appui technique et financier pour le développement de la province. Les participants demandent aux partenaires d'appuyer la mise en place d'une unité de transformation des produits locaux.

Clôturant la cérémonie, le représentant du gouverneur du Kanem, Nanadjimbé Ngaryambaya, a déclaré que le gouvernement prendra acte des recommandations afin de renforcer les systèmes socio-économiques de la province.

Selon lui, l'atelier a permis de dégager les défis et les perspectives qui existent dans la province du Kanem. Nanadjimbé Ngaryambaya souhaite une prise de conscience afin de mettre en pratique les expériences acquises durant les travaux.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)