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Tchad : les déficients mentaux dans les rues, un danger pour la population


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 12 Octobre 2022



Tchad : les déficients mentaux dans les rues, un danger pour la population
Ils sont nombreux dans les grands carrefours de la ville. Les personnes en déficience mentale sont abandonnées à elles-mêmes, sans prise en charge. Cette situation oblige certains à mendier, tandis que ceux qui sont violents et agressifs finissent par ne rien trouver.

Les moins agressifs bénéficient parfois de la nourriture et d'autres assistances. Parfois, il est difficile de faire la différence entre une personne très pauvre et un malade mental, en tenant compte de leur comportement et tenue vestimentaire.

Ainsi, Ahmed, commerçant au marché de Dembé, donne sa vision de la situation : « ils ne sont pas des fous, c'est le manque de patience ». Pour Abissou Djibirine, diplômé en sociologie, « un fou peut supporter des douleurs pieds nus sur le macadam et boire de l'eau sale. Le plus agressif insulte les passants ou jette des cailloux sur eux ».

En manque de prise en charge, ces déficients mentaux traînent dans les rues. Ils sont perçus comme dangereux pour les uns et des acteurs se livrant à des spectacles pour les autres.

Irene, victime d'une agression par un fou au marché de Dembé, raconte son histoire : « il m'a demandé de l'argent, je lui ai remis. Il a pris l'argent en riant et m'a touché les seins ». Kelle, mécanicien, raconte une histoire similaire d'agression pour avoir refusé une cigarette : « un fou vient souvent me demander une cigarette. Un jour, je lui ai dit que je n'en ai pas. J'ai reçu en retour un caillou sur les motos en réparation ». Certains n'hésitent pas à échanger avec ces personnes.

Omo, boucher à l'avenue Charles de Gaulle, explique qu'en leur donnant à manger ou des jetons, « on peut facilement causer avec eux. Ils vont vous dire des paroles qui vous animent ». Malheureusement, un mental malade reste une personne à craindre aux yeux de la population, car lui-même ne parvient pas à contrôler son comportement.

En général, en cas de flagrant délit, les malades mentaux ne sont pas arrêtés par la police. Mais si c'est le contraire, même les parents de ce dernier demandent réparation. Les autorités doivent mettre en place des structures pour prendre en charge les déficients mentaux, au lieu qu'ils traînent en pleine ville.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)